Pour égayer des réunions ou appels vidéos un peu ternes, une éleveuse britannique propose les services de ses chèvres, une activité au succès inattendu qui lui permet de mettre du beurre dans les épinards pendant le confinement.
L'éleveuse Dot McCarthy filme l'une de ses chèvres pour une réunion sur Zoom le 9 février 2021 à Rossendale (Royaume Uni)
L'éleveuse Dot McCarthy filme l'une de ses chèvres pour une réunion Zoom le 9 février 2021 à Rossendale (Royaume Uni)
Des chèvres britanniques boutent l'ennui hors des réunions Zoom - Gallery
L'éleveuse Dot McCarthy filme l'une de ses chèvres pour une réunion sur Zoom le 9 février 2021 à Rossendale (Royaume Uni)
L'éleveuse Dot McCarthy filme l'une de ses chèvres pour une réunion Zoom le 9 février 2021 à Rossendale (Royaume Uni)
Quand Dot McCarthy approche son téléphone portable pour les filmer mastiquer leur foin ou vaquer à leurs occupations dans la grange, les biques aux oreilles tombantes approchent, l'oeil curieux.
De l'autre côté de la communication, les trois participants écoutent sourire aux lèvres l'agricultrice présenter ses chèvres.
Au même moment, un employé de l'exploitation qui filme un autre animal du troupeau est en ligne sur un autre appel.
Margaret ou Lulu à l'appareil
Prix de la prestation proposée par la Cronkshaw Farm, dans le Lancashire (nord-ouest de l'Angleterre): cinq livres (5,70 euros) les cinq minutes, sur n'importe quelle plateforme d'appels vidéo.
Les clients peuvent choisir sur le site de l'exploitation parmi sept chèvres, de la «nounou de haut-rang» Margaret à la petite Lulu, à la robe marron et blanche et dont les cornes commencent à pousser.
«Disons que vous avez un appel vidéo pour le travail, ou un appel familial vraiment long qui vire à l'ennui», explique l'éleveuse. «Vous réservez pour qu'une chèvre vous rejoigne pour voir si vos collègues remarquent».
Avec un peu de chance, l'invitée surprise gratifiera les participants d'un bêlement sonore.
Yoga avec des chèvres
C'est une affaire qui galope, selon l'agricultrice de 32 ans: «Cela a commencé comme une blague – mettre des chèvres dans des appels vidéo pour faire un canular aux gens dans la routine de leur boulot – et ça a cartonné, vraiment».
Depuis qu'elle a commencé à le proposer il y a presque un an, le service a rapporté 50.000 livres sterling (57.000 euros). «C'est dingue !», s'étonne Dot McCarthy.
Avant la pandémie, la petite exploitation familiale qui élève moutons et poulets, s'était déjà diversifiée en proposant visites, démonstrations de chiens de berger, chambres d'hôtes et même yoga avec des chèvres.
Pour rester à flot
Grâce au succès des chèvres sur Zoom, elle a pu garder les deux employés à temps partiel qu'elle avait récemment embauchés, et créer un surcroit d'activité pour la population locale.
Pour autant, l'éleveuse reste lucide par rapport à ce qu'elle appelle «la vague» de ces appels vidéo agrémentés de compagnie caprine. «Je le dis depuis le premier confinement, je pense vraiment que ça ne durera qu'un temps», dit-elle en riant. Mais en attendant, «tant que les gens voudront des chèvres, on fera venir les chèvres aux gens».
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