Des partipants à un festival de musique électronique rament sur leur barque dans une version spéciale de cet événement, le «Paradise City», à Perk, près de Bruxelles, le 2 juillet 2020
Des participants à un festival de musique électronique sur leur barque pour une édition spéciale de cet événement, le «Paradise City» festival, à Perk, près de Bruxelles, le 2 juillet 2020
Des happy few embarquent pour un festival électro au temps du coronavirus
Des partipants à un festival de musique électronique rament sur leur barque dans une version spéciale de cet événement, le «Paradise City», à Perk, près de Bruxelles, le 2 juillet 2020
Des participants à un festival de musique électronique sur leur barque pour une édition spéciale de cet événement, le «Paradise City» festival, à Perk, près de Bruxelles, le 2 juillet 2020
Des groupes de huit personnes sur des barques pour respecter la distanciation physique, un ravitaillement unique pour éviter les allers-retours au bar: un festival de musique électronique belge s'est réinventé pour s'adapter aux consignes sanitaires en temps de coronavirus.
Ce jeudi soir, dans le cadre enchanteur du parc du château de Ribaucourt, à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles, ils ne sont que 400 à se déhancher pour cette édition très spéciale du festival Paradise City. Soit le maximum autorisé pour les rassemblements de plein air.
«On est le premier événement avec un public en Belgique» depuis le déconfinement, «du coup les gens sont super excités, tout le monde veut faire la fête, voir des artistes jouer», explique à l'AFP un organisateur, Antoine De Brabandere.
Le festival, qui rassemble en temps normal quelque 10.000 personnes par jour, a dû être annulé dans sa forme habituelle. «On était déçus, on a réfléchi à une façon de pouvoir faire quelque chose», raconte l'organisateur. «On s'est dit, les bateaux ce serait idéal, parce que les gens restent dans leur bulle amicale, ne se rapprochent pas des autres, et c'est une expérience un peu spéciale».
- «Vraie fête» -
En un mois, les bateaux sont conçus, puis construits en quelques jours. A bord de ces embarcations en bois à fond plat, qu'ils font avancer sur le lac en ramant, les festivaliers sont invités à ne pas danser avec trop de frénésie.
Un bateau de secouristes veille. Même si l'eau n'est profonde que de 40 cm, comme certains ont pu en faire l'expérience lors de la première soirée mercredi du festival.
Exceptionnellement, la participation était gratuite, sur tirage au sort. Les chanceux avaient ensuite le droit de convier sept personnes de leur cercle proche.
Au milieu d'une bande de copains qui passent commande à la buvette avant d'embarquer, Rachel Kremers, une juriste de 27 ans, ne pensait pas «aller à un festival cet été». «C'est mieux que le live stream qu'on voit dans son divan», s'enthousiasme la jeune femme, invitée par un ami, et qui n'a «même pas regardé» l'affiche avant de venir.
Les artistes programmés ce soir là sont tous belges, BeraadGeslagen, un duo dont les sonorités empruntent notamment au jazz, Lola Haro, une DJ d'Anvers, et Charlotte Adigéry, dont la musique marie électro et influences antillaises.
Sur une barque, entourée de proches amies, dont ses colocataires, Lua Huyghebaert, 25 ans, est ravie. «C'est la première fois qu'on ressort pour une vraie fête. Ca fait du bien», dit cette jeune femme, venue aux deux dernières éditions du festival.
La formule sera-t-elle répétée? «J'espère que c'est temporaire», confie Antoine De Brabandere. «Ce qui est important dans un festival, c'est de rencontrer des gens, pas de rester dans sa bulle», juge-t-il.
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