Coronavirus Des lectures par téléphone à Yverdon

ATS

24.4.2020 - 09:31

Béatrice Rappange, l'une des bénévoles de la Bibliothèque d'Yverdon, donne une lecture par téléphone.
Béatrice Rappange, l'une des bénévoles de la Bibliothèque d'Yverdon, donne une lecture par téléphone.
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

La littérature se transmet aussi par téléphone. C'est la conviction de la Bibliothèque d'Yverdon-les-Bains (VD), dont l'opération «Lectures au bout du fil» vise à atténuer l'isolement dû au coronavirus.

«Nous voulons offrir un accès à la culture et apporter une bouffée d'air frais au domicile des personnes confinées», explique Pierre Pittet, médiateur culturel à la bibliothèque de la ville, contacté par Keystone-ATS.

Le dispositif a été lancé à Pâques. Il s'appuie sur un groupe d'une douzaine de bénévoles, en charge habituellement de lectures publiques à la bibliothèque. Jusqu'ici, 25 lectures ont été effectuées.

«Le projet prend gentiment. Nous pourrions et souhaiterions faire beaucoup plus de lectures. Il ne faut pas que les gens se gênent de nous appeler», affirme M. Pittet.

Les commandes se font par téléphone (024 423 60 44). Puis, lors du rendez-vous convenu, le lecteur propose des livres en fonction des désirs de l'auditeur. Le lecteur puise dans sa propre bibliothèque, ainsi que sur une plateforme online mise à disposition pour élargir le choix.

Par téléphone uniquement

«Nous lisons de tout: contes, poèmes, extraits de romans, histoires drôles», relève M. Pittet, précisant que les textes peuvent être proposés en quatre langues (français, anglais, espagnol et italien). Il raconte que la lecture dure 10 à 15 minutes, pour un appel d'environ une demi-heure en comptant les discussions autour du livre.

L'offre s'adresse à tout le monde, mais plus particulièrement aux personnes âgées. Raison pour laquelle les lectures se font avec un simple téléphone, et non pas sur internet. «Cela doit être accessible au plus grand monde», explique le médiateur culturel.

Les premières personnes à avoir bénéficié de ces lectures habitent dans la région yverdonnoise, mais aussi dans des localités plus éloignées. «Je n'ai pas entendu parler d'un projet semblable ailleurs en Suisse romande», remarque M. Pittet.

A noter finalement que ces lectures sont l'une des mesures du dispositif «Ville d'Yverdon solidaire», lancé par la cité thermale pour contrer les effets du coronavirus. Il propose notamment diverses aides et activités pour les personnes âgées et vulnérables.

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