Intempéries Dorian poursuit ses ravages au Canada

ATS

9.9.2019 - 14:34

L'ouragan Dorian a poursuivi ses ravages dans la nuit de dimanche à lundi au Canada. Vers minuit, il se déplaçait dans le détroit de Belle Isle, qui sépare l'île de Terre-Neuve du Labrador, accompagné de vents de 110 km/h, selon un dernier bulletin météorologique.

Requalifié en «cyclone post-tropical très intense» par le centre canadien de prévision des ouragans (CCPO), la dépression devait ensuite s'éloigner vers le nord-est au-dessus de l'Atlantique.

Après avoir relativement épargné les côtes des Etats-Unis, Dorian a touché terre samedi soir dans la province canadienne de la Nouvelle-Ecosse, emportant avec lui des pluies torrentielles et des vagues de près de vingt mètres de haut.

Des arbres ont été déracinés, des lignes électriques sont tombées et une grue s'est effondrée sur un immeuble en construction à Halifax, mais aucun blessé gravement touché n'a été signalé. Désertées pendant le passage de Dorian, les rues de la ville portuaire de 400'000 habitants, qui abrite la flotte canadienne atlantique, ont repris vie dimanche au son des tronçonneuses.

Les autorités canadiennes ont indiqué avoir été mieux préparées que pour l'ouragan Juan, qui avait provoqué des dégâts considérables dans la région en 2003. Plus de 500'000 personnes ont été privées d'électricité à travers les provinces maritimes du Canada (Nouvelle-Ecosse, île-du-Prince-Edouard et Nouveau-Brunswick), selon le CCPO.

Crise humanitaire aux Bahamas

Plus au sud, les Bahamas se préparent à faire face à une longue crise humanitaire, une semaine après le passage dévastateur de l'ouragan. Le bilan provisoire des victimes est passé de 43 à 44 morts, a indiqué dimanche soir le ministre bahaméen de la santé. Mais les dirigeants de l'archipel ont averti qu'il allait irrémédiablement grimper.

Les rescapés interrogés ces derniers jours par l'AFP sur l'île d'Abaco, contre laquelle Dorian s'est acharné pendant de longues heures les 1er et 2 septembre, avec des vents à plus de 250 km/h, laissaient craindre le pire.

«Il y a des morts partout»; «des corps traînent encore», témoignaient-ils en tentant par tous les moyens, bateaux ou avions, de quitter leur île privée d'eau et d'électricité, où les déchets s'amoncelaient au milieu des débris sous une chaleur intense.

Face aux risques sanitaires, le ministère bahaméen de la santé et l'organisation panaméricaine de la santé ont tenu à rassurer: aucune épidémie ne frappe actuellement les Bahamas.

Bahamas: les rescapés de Dorian rejoignent la capitale en ferry

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