France Effondrement à Marseille encore inexpliqué

ATS

7.11.2018 - 18:19

"A ce stade", les causes précises de l'effondrement de plusieurs immeubles dans le centre-ville de Marseille lundi "ne sont pas établies". Le procureur de Marseille Xavier Tarabeux l'a annoncé mercredi au cours d'une conférence de presse.

"En l'état, il est prématuré d'imputer des responsabilités pénales" compte tenu "de la complexité de la situation", a ajouté le procureur. "On ignore lequel des deux immeubles a entraîné l'effondrement", a-t-il poursuivi, rappelant que les constructions de la rue d'Aubagne dataient de la fin du XVIIIe siècle et que les immeubles avaient été construits en "s'appuyant les uns contre les autres".

"Les enquêteurs ont pu recueillir des témoignages selon lesquels l'immeuble situé au numéro 65 avait bougé avant son éboulement", a indiqué M. Tarabeux.

Le magistrat a aussi rapporté qu'une locataire avait appelé les "pompiers dans la nuit pour signaler l'augmentation d'une fissure qu'elle avait observée dans son appartement" avant de finalement les rappeler pour leur dire "qu'il n'était pas nécessaire qu'ils interviennent". "Le 65 était un immeuble qui présentait des désordres importants mais on n'est pas au titre de ce qu'on peut appeler des marchands de sommeil", a-t-il souligné.

Au moins six morts

L'effondrement des immeubles du 63 et 65 rue d'Aubagne lundi matin dans un quartier populaire du centre-ville de Marseille a fait au moins six morts, trois hommes et trois femmes. Trois d'entre eux, "des locataires du numéro 65", ont pu être "identifiés", a précisé mercredi le procureur. Un troisième immeuble, au 67 de la rue, s'est ensuite partiellement effondré à son tour.

"Les recherches se poursuivent pour retrouver d'autres victimes", a-t-il ajouté: "Cinq locataires de l'immeuble étaient selon nous présents au moment du drame, il est possible également que d'autres personnes aient été dans cet immeuble", a-t-il ajouté.

Les marins-pompiers estiment à une semaine le temps nécessaire pour déblayer à la main ou de manière mécanique les tonnes de gravats restants.
Les marins-pompiers estiment à une semaine le temps nécessaire pour déblayer à la main ou de manière mécanique les tonnes de gravats restants.
Source: KEYSTONE/AP/CLAUDE PARIS
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