Coronavirus Essai Discovery: pas encore de résultats

ATS

14.5.2020 - 17:33

L'essai Discovery n'a pas encore donné de résultats, selon l'Inserm (archives).
L'essai Discovery n'a pas encore donné de résultats, selon l'Inserm (archives).
Source: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

Le comité indépendant chargé d'analyser l'essai clinique européen Discovery a estimé qu'il n'y avait pas encore de résultats sur l'efficacité des quatre médicaments testés contre le Covid-19. Les recherches continuent.

«Ils nous ont dit qu'il fallait continuer» à inclure de nouveaux patients dans l'étude, a déclaré jeudi Yazdan Yazdanpanah, directeur de l'infectiologie de l'institut français de recherche public (Inserm). Le comité d'experts s'est réuni lundi pour analyser les données de cet essai européen.

Lancée le 22 mars, cette étude européenne doit tester l'efficacité de quatre traitements sur des malades du Covid-19 hospitalisés et gravement atteints: l'antiviral remdesivir, l'association lopinavir/ritonavir, une combinaison de ces deux anti-rétroviraux avec l'interferon beta et, enfin, l'hydroxychloroquine, dérivé de l'antipaludéen chloroquine.

Discovery comptait 750 patients, a précisé l'Inserm. Elle visait initialement 3200 patients en Europe, dont au moins 800 en France, mais le processus de coopération avec les autres pays européens a pris plus de temps que prévu en raison de «difficultés réglementaires», expliquait la semaine dernière Florence Ader, infectiologue aux Hospices Civils de Lyon (HCL), qui pilote le projet.

Un signal

Procédure classique dans les essais cliniques, un comité composé d'experts extérieurs à l'étude, baptisé Data Safety Monitoring Board (DSMB), se réunit à intervalles réguliers pour analyser les données accumulées pour voir si un «signal» se dégage et conseiller les organisateurs de l'essai sur la suite à lui donner.

S'ils recommandent de continuer, cela signifie qu'«ils considèrent qu'il n'y a pas de problème de toxicité, qu'ils ne voient pas d'efficacité majeure, mais qu'ils pensent qu'en incluant (davantage de patients, NDLR), peut-être qu'on peut essayer de montrer une efficacité», souligne le Pr Yazdanpanah, qui coordonne le réseau REACTing, un consortium de recherche sur les maladies infectieuses émergentes.

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