Coronavirus Etats-Unis encore plus impactés par le Covid

ATS

29.3.2020 - 06:58

Le nombre des décès aux Etats-Unis provoqués par la pandémie due au coronavirus a dépassé les 2000 samedi, tandis que le nombre des cas bondissait à plus de 120'000, selon l'université Johns-Hopkins. Un enfant de moins d'un an a succombé à la maladie dans l'Illinois.

Avec 121'117 cas confirmés de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19), les Etats-Unis sont le pays au monde en ayant enregistré le plus grand nombre. Le nombre des morts (2010) a doublé depuis mercredi, lorsqu'il avait franchi la barre des 1000.

Ces chiffres de mortalité liée au coronavirus restent très inférieurs à ceux de l'Italie (plus de 10'000 décès), de l'Espagne (près de 6000) qui sont les pays où ils progressent le plus en ce moment.

Alors que la maladie est réputée épargner relativement les enfants, un bébé de moins d'un an est mort dans l'Etat de l'Illinois. «Aujourd'hui, j'ai des informations terriblement tristes à annoncer. Parmi les décès des 24 dernières heures, il y avait un employé de l'Etat [...] et un très jeune enfant», a déclaré le gouverner J.B. Pritzker.

New York pas en quarantaine

Alors que l'Etat de New York est de loin le plus touché par le coronavirus aux Etats-Unis, avec 52'318 cas et 728 décès, le président américain Donald Trump a renoncé finalement à placer en quarantaine les Etats de New York, du New Jersey et du Connecticut, après avoir évoqué cette possibilité plus tôt dans la journée et causé l'émoi dans la région.

Le chef de l'Etat a indiqué qu'il avait demandé au centre de contrôle des maladies (CDC), autorité de santé nationale, de diffuser un avis «ferme» dissuadant les déplacements pour entrer ou sortir de ces Etats, sans pour autant fermer leurs frontières.

En milieu de journée, il avait évoqué la possibilité de placer en quarantaine l'Etat de New York, tout en restant évasif sur la portée exacte de cette mesure. «Certains aimeraient que [l'Etat de, ndlr] New York soit placé en quarantaine, parce que c'est un point chaud», avait déclaré M. Trump au moment de quitter la Maison-Blanche.

«Aucun impact» économique

«New York, New Jersey, peut-être un ou deux autres endroits, certaines parties du Connecticut. J'y réfléchis», avait-il ajouté, alors que nombre de juristes s'interrogeaient sur la possibilité même pour le président américain d'imposer une telle mesure.

L'objectif, selon lui, était de «limiter les déplacements». «Ils ont des problèmes en Floride. Beaucoup de New-Yorkais se déplacent vers le sud. Nous ne voulons pas cela».

Un peu plus tard, le milliardaire républicain avait assuré qu'une telle mesure n'aurait «aucun impact» sur les échanges commerciaux entre les Etats concernés et le reste du pays. «Cela serait pour une courte période», avait-il encore dit, assurant qu'il entretenait un très bon dialogue avec le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo.

Ces annonces avaient suscité une vive émotion dans la région de New York, dont les dirigeants politiques avaient été pris par surprise.

Décision «illégale»

Interrogé sur l'éventualité d'une fermeture des frontières de l'Etat décidée par Washington, le gouverneur Cuomo avait prévenu, sur CNN, qu'il s'agirait d'une décision «illégale», s'apparentant à «une déclaration de guerre contre les Etats» de l'union.

«Je pense que cela paralyserait l'économie», a-t-il expliqué. «Cela provoquerait un choc pour les marchés d'une ampleur inédite. En tant que gouverneur. Je ne fermerai pas mes frontières».

Andrew Cuomo a rappelé que les Etats de New York, du New Jersey et du Connecticut avaient déjà mis à l'arrêt toutes les activités non essentielles et appelé la population à rester chez elle.

L'atmosphère se tend

«New York, le New Jersey et le sud du Connecticut sont la capitale mondiale du commerce et de la finance», a prévenu le gouverneur du Connecticut, Ned Lamont. «Si vous tenez autant que le président à voir l'économie redémarrer», a-t-il poursuivi, «il faut faire très attention à ce que vous dites et à ce que vous ne dites pas».

Signe que l'atmosphère se tend peu à peu, des policiers locaux et des soldats de la garde nationale ont fait du porte-à-porte samedi dans le Rhode Island, pour aller prévenir les propriétaires de véhicules immatriculés à New York qu'ils devaient s'auto-confiner durant deux semaines après leur arrivée dans cet Etat côtier au nord du Connecticut.

En Floride, le gouverneur Ron De Santis a annoncé des mesures similaires à celles prises dans le Rhode Island et des points de contrôle policier ont été installés à l'entrée de l'Etat au nord.

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