France voisineExposition du Fonds régional d'art contemporain malgré le Covid
ATS
10.2.2021 - 14:54
En dépit des restrictions sanitaires qui imposent la fermeture des institutions culturelles, le Fonds régional d'art contemporain (Frac) de Franche-Comté, à Besançon, se fait entendre à coups de corne de brune. Il propose aussi une exposition visible depuis l'extérieur à travers les baies vitrées du bâtiment.
Chaque mercredi à 14h00, l'heure habituelle d'ouverture au public, le Frac fait entendre trois coups de corne de brume, à 120 décibels. Le son provient d'une oeuvre de l'artiste Marylène Negro, installée sur le toit du bâtiment. Une manière d'attirer l'attention sur le désarroi des acteurs de la culture.
«Normalement, cette corne de brume est utilisée pour les grands rendez-vous, pour inviter symboliquement les visiteurs à embarquer à bord du Frac», explique Sylvie Zavatta, la directrice. «Mais dans le contexte actuel, c'est pour rappeler qu'on est là, qu'on existe, et inciter nos décideurs à faire en sorte que nos musées ouvrent à nouveau».
Malgré sa fermeture, l'établissement a organisé une exposition, visible depuis l'extérieur. Au total onze oeuvres, réalisées par treize artistes, sont proposées à la vue des curieux et des passionnés depuis la fin janvier et jusqu'au 9 mars.
«La situation nous pesait beaucoup, et nous avons eu envie de permettre au public de voir des oeuvres de la collection», expose Sylvie Zavatta. «Nous avons donc profité des caractéristiques du hall, très vitré, afin que chaque travée devienne une sorte de vitrine pour une oeuvre».
Si le Frac reconnaît que les conditions d'observation des oeuvres ne sont pas «pleinement satisfaisantes», et que les sculptures «mériteraient que l'on puisse tourner autour», le dispositif est néanmoins apprécié des habitants et des amateurs d'art.
«C'est très joli, c'est très agréable à regarder», témoigne une retraitée de 69 ans, qui, en riveraine, passe régulièrement devant le Frac. «Au moins il n'y a pas de risque de contamination», s'amuse la sexagénaire.