Tribunal fédéral Footballeur condamné après un tacle

ATS

22.3.2019 - 12:02

Le footballeur avait blessé son adversaire lors d'un match de ligue inférieure (archives).
Le footballeur avait blessé son adversaire lors d'un match de ligue inférieure (archives).
Source: KEYSTONE/APA/APA/ERWIN SCHERIAU

Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'un footballeur fribourgeois pour lésions corporelles par négligence. Le sportif amateur avait brisé la cheville d'un joueur adverse lors d'un tacle dangereux.

L'incident s'était produit en mai 2016 durant un match opposant le FC Richemont et le SC Guin. L'arbitre avait sanctionné cette faute par un carton jaune pour «jeu dur». Par la suite, le joueur avait écopé d'un second carton, toujours pour le même motif, et avait fini la partie sur le banc.

Le blessé avait porté plainte contre son adversaire. En novembre 2018, le Tribunal cantonal fribourgeois a confirmé la condamnation pour lésions corporelles simples par négligence prononcée par le Juge de police de la Sarine. Le joueur a écopé de 40 heures de travail d'intérêt général avec sursis.

Risques et règles du jeu

Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral a rejeté le recours du sportif. Il a certes reconnu que les footballeurs acceptent tacitement les risques inhérents à leur sport. Cependant, les règles du jeu posent des limites à ces risques.

Selon les juges de Mon Repos, ces règles ont pour but de prévenir les accidents et de protéger les participants. Lorsqu'un joueur écope d'un carton jaune, on doit considérer qu'il a commis une violation importante des règles, en ne tenant pas compte du caractère dangereux ou des conséquences de son action pour son adversaire.

L'acceptation du risque de blessure inhérent à ce sport ne signifie pas que la victime a consenti au jeu dangereux de son adversaire. La qualification de lésion corporelle ne viole donc pas le droit fédéral, estime la haute cour.

La sanction d'un tacle par un carton jaune (avertissement) ou un carton rouge (expulsion) n'est pas décisive pour l'appréciation par la justice de la dangerosité de l'action, conclut le Tribunal fédéral. (arrêt 6B_52/2019 du 5 mars 2019)

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