France Gilets jaunes: mobilisation au plus bas

ATS

18.5.2019 - 20:44

Seuls 15'500 gilets jaunes ont manifesté samedi en France, soit la plus faible mobilisation depuis le début de ce mouvement il y a six mois, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur (archives).
Seuls 15'500 gilets jaunes ont manifesté samedi en France, soit la plus faible mobilisation depuis le début de ce mouvement il y a six mois, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA

Quelque 15'500 «gilets jaunes» ont manifesté samedi en France, soit la plus faible mobilisation depuis le début de ce mouvement il y a six mois, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Pour ce 27e samedi consécutif, à une semaine des élections suropéennes, 1600 personnes seulement ont défilé à Paris. Ce comptage des autorités est contesté par les «gilets jaunes», qui ont dénombré de leur côté près de 41'000 manifestants.

La semaine dernière, environ 18'600 personnes avaient manifesté à travers le pays, selon le ministère.

Semaine après semaine, la mobilisation est tombée à ses plus bas niveaux depuis le début de cette contestation sociale inédite, le 17 novembre dernier. Outre Paris, des cortèges ont été recensés à Marseille, Toulouse, Reims ou Nancy, où un drapeau européen a été décroché de son mât à la Métropole du Grand Nancy et remplacé par une chasuble fluo.

Vitres brisées

A Reims, des tensions ont éclaté et la police a fait usage de gaz lacrymogène, comme à Lyon et Dijon. «Il y a des briseurs de vie et des briseurs de vitres, regardez où est la violence», «Macron impose, la France explose», pouvait-on lire sur les banderoles du cortège, où sont venus entre 50 et 100 «black blocs».

Selon la mairie, une vingtaine de vitrines ont été brisées ou vandalisées, dont celles de France Bleu Champagne Ardenne. Au moins deux manifestants ont été blessés et pris en charge par les pompiers, du mobilier urbain dégradé et des poubelles enflammées, selon un journaliste de l'AFP. Douze personnes ont été interpellées.

«Le gouvernement va peut-être remporter cette manche mais on a semé des graines», jugeait à Toulouse Aurélien, un trentenaire «gilet jaune» de la première heure, affirmant que le mouvement avait «fait tomber les masques d'un pouvoir autoritaire».

«Plus de débouché politique»

Le président français Emmanuel Macron a estimé vendredi que le mouvement des «gilets jaunes» n'avait «plus de débouché politique». Il a appelé chacun à «retrouver le cours de sa vie» et à exprimer ses divergences d'opinion lors des élections.

Parti d'un ras-le-bol fiscal et d'une protestation contre la politique sociale du gouvernement, le mouvement s'est transformé en une contestation protéiforme mais la mobilisation a considérablement décru ces dernières semaines.

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