France Incendies dans le Gard maîtrisés

ATS

3.8.2019 - 15:04

Entre huit et dix départs de feu quasi simultanés, entre 14h30 et 15h00, ont été recensés vendredi par les secours au sud de Nîmes, entre Saint-Gilles et Vauvert (image symbolique).
Entre huit et dix départs de feu quasi simultanés, entre 14h30 et 15h00, ont été recensés vendredi par les secours au sud de Nîmes, entre Saint-Gilles et Vauvert (image symbolique).
Source: KEYSTONE/AP Marine Nationale BMPM/FRANCOIS ETOURNEAU

L'enquête se poursuivait samedi dans l'enquête sur l'incendie qui a brûlé plus de 300 hectares de forêt vendredi à Générac, dans le sud de la France, et coûté la vie à un pilote de bombardier d'eau. Pour les autorités, le feu est d'origine criminelle.

«Les deux personnes qui ont été interpellées hier et placées en garde à vue à Générac ont été remises en liberté» samedi vers midi, a indiqué le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel à l'AFP.

Un peu plus tôt, lors d'une conférence de presse à Nîmes, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait indiqué que vendredi «au moment du deuxième incendie de Générac» deux personnes avaient été placées en garde à vue. «Il y a eu le signalement de trois personnes qui auraient pu être incendiaires: deux personnes ont été interpellées et des éléments de l'enquête semblent laisser penser qu'elles peuvent être responsables», avait-il détaillé.

Origine criminelle

Mardi et mercredi un premier incendie avait déjà frappé Générac, ravageant 500 hectares de forêts. «Nous avons retrouvé sur site des éléments qui semblent caractériser l'intentionnalité, le caractère criminel de l'incendie», a annoncé M. Castaner.

Pour le maire de la commune Frédéric Touzellier, il ne faisait aucun doute vendredi que le feu était d'origine criminelle. Vendredi entre huit et dix départs de feu quasi-simultanés, entre 14h30 et 15h00, ont été recensés par les secours au sud de Nîmes, entre Saint-Gilles et Vauvert.

Parmi eux, ce nouveau départ à Générac, encore au bord de la D14, comme pour l'incendie de mardi, incendie pour lequel le procureur de Nîmes avait clairement privilégié la piste criminelle.

«Nous ne laisserons passer aucune enquête et nous mettrons tous les moyens à chaque fois qu'il y a un incendie pour que ceux qui de façon irresponsables font courir des risques à la vie de celles et ceux qui combattent les feux et ceux qui vivent sur ce territoire (...) soient systématiquement appréhendés et mis à disposition de la justice», a ajouté le ministre.

Sous surveillance

Le feu qui a été fixé samedi matin est toujours sous surveillance. Au total, 449 sapeurs-pompiers et 140 véhicules restent engagés pour éviter tout risque de reprise, ont expliqué les pompiers du Gard.

A Vauvert, où un autre feu s'était déclenché vendredi, les opérations d'extinction et de noyage se sont poursuivies toute la nuit. De nombreux points chaud ont été traités. «Le feu n'a pas progressé, mais reste sous étroite surveillance», ont précisé les pompiers. Un troisième incendie à Montignargues a été éteint après avoir parcouru 11 hectares.

«La situation météorologique reste particulièrement défavorable et toutes les conditions sont réunies pour que de nouveaux feux puissent survenir», a souligné le Service départemental d'incendie et de secours (Sdis).

Pilote expérimenté

Selon les premiers éléments de l'enquête, le pilote du bombardier d'eau qui est mort dans le crash de son appareil vendredi aurait «perdu ses repères». «Le pilote, qui était en phase descendante, est entré dans une colonne de fumée très épaisse et a percuté la cime des arbres», a indiqué une source proche de l'enquête à l'AFP. «C'est un problème d'estimation du pilote qui est entré dans un nuage très sombre et a perdu ses repères», a-t-elle poursuivi.

La victime, âgée d'une cinquantaine d'années et père de deux enfants, était un homme expérimenté qui avait piloté «un Mirage 2000», a précisé M. Castaner Une enquête a été ouverte.

De tels accidents sont rarissimes. Le dernier drame similaire remonte à 2005, avec la chute d'un Canadair en mer, avec son pilote et son copilote, à Calvi en Haute-Corse.

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