ParisAvant d'agresser un policier aux Champs-Elysées, le suspect aurait tué un ado
ATS
19.7.2024 - 12:12
L'homme qui a attaqué au couteau un policier jeudi soir à Paris près des Champs-Élysées est soupçonné d'avoir tué un adolescent à Courbevoie (Hauts-de-Seine) une heure auparavant. Il a été tué par balle par un autre agent peu après les faits.
Keystone-SDA
19.07.2024, 12:12
ATS
Le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP, a confirmé «l'existence du lien entre l'auteur présumé de l'homicide volontaire survenu à Courbevoie vers 18h15 et le suspect décédé à la suite de l'attaque d'un policier survenue hier à Paris».
Selon des sources policières, le suspect aurait porté deux coups de couteau mortels à un adolescent de 16 ans dans un appartement de Courbevoie avant de prendre la fuite sur un deux-roues.
L'attaquant est âgé de 27 ans, de nationalité sénégalaise, en situation régulière et connu des services de police, selon une source policière. Il aurait déjà été aperçu sur le lieu de l'homicide, ont indiqué ses parents. Selon la famille, il présentait par ailleurs des troubles psychiatriques et avait déjà fugué du domicile familial dans le Loiret et de l'hôpital psychiatrique.
Enquête pour tentative de meurtre
L'homme se trouvait vers 19H15 près d'une boutique Louis-Vuitton d'où il a été refoulé par des agents de sécurité qui ont ensuite demandé l'intervention de la police. Lors de son interpellation, il a porté un coup de couteau «à la nuque, près des cervicales», selon le préfet de police Laurent Nunez, à l'un des policiers, blessé gravement mais dont les jours ne sont pas en danger.
Touché grièvement par balle par un autre agent, l'homme a succombé à ses blessures dans la soirée. Une enquête pour tentative de meurtre sur fonctionnaire de police a été ouverte, a indiqué le parquet.
Comme il est d'usage après un tir policier mortel, une deuxième enquête a été ouverte du chef de «violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner», confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a-t-on ajouté de même source.
Pas de lien avec les JO
Cette agression n'a «pas de motivation terroriste à ce stade, ni de lien avec les Jeux olympiques» qui s'ouvrent dans une semaine dans un climat sécuritaire tendu, a assuré le préfet de police.
La capitale a été le théâtre cette semaine de plusieurs faits divers, faisant craindre des actes terroristes mais relevant, selon les premiers éléments d'enquêtes, de cas psychiatriques.
Lundi, c'est un soldat du dispositif Sentinelle qui avait été blessé à l'arme blanche à la gare de l'Est par un homme, déjà connu pour un meurtre en 2018, qui a été interné en psychiatrie après l'agression du militaire.
Mercredi, une personne a été tuée et six autres blessées par une voiture qui a foncé sur une terrasse de bar dans le XXe arrondissement. Là aussi, le conducteur, qui pourrait selon le parquet avoir agi de manière «intentionnelle», a été admis jeudi en psychiatrie.