Ornithologie L'araponga blanc s'égosille par amour

ATS

22.10.2019 - 07:06

Les sons qui émanent de ce petit animal – 250g et de la taille d'une colombe – sont si assourdissants que les chercheurs se sont demandé comment ses prétendantes pouvaient les écouter sans s'endommager l'ouïe. Ils peuvent atteindre jusqu'à 113 décibels, l'équivalent d'un concert de rock bruyant, un niveau jugé à risque pour l'homme.
Les sons qui émanent de ce petit animal – 250g et de la taille d'une colombe – sont si assourdissants que les chercheurs se sont demandé comment ses prétendantes pouvaient les écouter sans s'endommager l'ouïe. Ils peuvent atteindre jusqu'à 113 décibels, l'équivalent d'un concert de rock bruyant, un niveau jugé à risque pour l'homme.
Source: University of Massachusetts / Anselmo d'Affonseca

A vriller les tympans ou faire battre le coeur ? C'est bien par amour que l'araponga blanc, désigné lundi l'oiseau le plus bruyant du monde, fait résonner son chant dans les profondeurs de l'Amazonie.

«Il chante la première note, tourné vers l'extérieur, puis il fait une rotation dramatique, presque théâtrale (...) expulsant une deuxième note en direction de sa prétendante», décrit à l'AFP le biologiste Jeff Podos de l'université Amherst dans l'Etat du Massachusetts, co-auteur d'une étude sur ce carillonneur, parue lundi dans la revue Current Biology.

Les sons qui émanent de ce petit animal – 250g et de la taille d'une colombe – sont si assourdissants que les chercheurs se sont demandé comment ses prétendantes pouvaient les écouter sans s'endommager l'ouïe. Ils peuvent atteindre jusqu'à 113 décibels, l'équivalent d'un concert de rock bruyant, un niveau jugé à risque pour l'homme.

A bout de souffle

Le biologiste a pourtant eu la chance d'observer des femelles, de couleur verte, rejoindre leur heureux élu pendant sa bruyante sérénade. «Nous ne savons pas comment des animaux si petits arrivent à être si bruyants», affirme Jeff Podos, qui a utilisé des enregistreurs sonores de haute qualité et filmé l'oiseau à haute résolution pour tenter de comprendre le phénomène.

Les chercheurs ont ainsi constaté que plus son appel devenait bruyant, plus il était court, en raison de ses capacités respiratoires limitées. Cette caractéristique anatomique devrait, selon eux, empêcher l'oiseau de battre indéfiniment des records acoustiques.

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