Afrique du SudLa douane saisit des comprimés «miracle» contre le Covid-19
ATS
30.1.2021 - 19:18
Les douanes à l'aéroport de Johannesbourg ont intercepté des centaines de milliers de comprimés d'un traitement parasitaire, l'ivermectine. Ceux-ci étaient destinés à être vendus comme remède contre le Covid-19, a indiqué la police samedi.
«Des comprimés soupçonnés d'être de l'ivermectine», pour une valeur de six millions de rands (près de 400'000 dollars), ont été saisis à l'aéroport international de Johannesbourg au cours des deux dernières semaines, précise-t-elle dans un communiqué.
Six suspects, qui arrivaient d'Inde, ont été arrêtés et poursuivis pour transport de médicaments non déclarés et importation de médicaments sans licence.
«Les médicaments non déclarés, principalement sous la forme de comprimés, ont été importés à des fins de vente et auraient été utilisés dans le traitement du virus Covid-19», a indiqué la police.
Ce traitement parasitaire, contre la gale notamment, est l'un des nombreux médicaments vantés comme pouvant être utilisés contre les effets du coronavirus depuis le début de la pandémie.
Explosion de la demande
La demande pour ce traitement a ainsi explosé, en dépit du fait que les scientifiques soulignent qu'il n'y a pas assez de preuves pour promouvoir l'ivermectine comme remède contre le Covid-19.
L'autorité sud-africaine du médicament a provisoirement approuvé l'utilisation contrôlée de l'ivermectine sur des humains cette semaine, révoquant une décision prise en décembre pour bloquer l'importation du médicament, qui n'est pas fabriqué localement.
L'interdiction avait provoqué un tollé parmi des médecins plaidant pour creuser la piste de l'ivermectine dans le traitement contre le coronavirus, et a alimenté son commerce illégal.
L'ivermectine est principalement utilisée pour tuer les parasites sur les animaux et les humains et est largement utilisée en Afrique sub-saharienne depuis les années 1990 pour traiter l'onchocercose (cécité des rivières). Elle est en général utilisée à des fins vétérinaires en Afrique du sud mais elle n'est pas interdite pour les humains.