Pollution La fuite d'hydrocarbure à Monthey venait d'une firme fermée en 2021

zd, ats

7.2.2023 - 17:28

La fuite d'hydrocarbure qui est survenue jeudi dernier dans l'après-midi à Monthey (VS) est liée à l'entreprise Djeva qui a fermé ses portes en 2021. Elle ne provient pas d'un incident technique survenu à Syngenta, comme le site le pensait initialement. Le canton suit le dossier de près.

"L’incident technique, communiqué par Syngenta Crop Protection Monthey SA le 2 février 2023 dans la soirée, n’est pas à l’origine de la fuite d’hydrocarbure" dans le Rhône, écrit CIMO mardi dans un communiqué (archives).
"L’incident technique, communiqué par Syngenta Crop Protection Monthey SA le 2 février 2023 dans la soirée, n’est pas à l’origine de la fuite d’hydrocarbure" dans le Rhône, écrit CIMO mardi dans un communiqué (archives).
ATS

7.2.2023 - 17:28

«L’incident technique, communiqué par Syngenta Crop Protection Monthey SA le 2 février 2023 dans la soirée, n’est pas à l’origine de la fuite d’hydrocarbure» dans le Rhône, écrit la Compagnie industrielle de Monthey SA (CIMO) mardi dans un communiqué. Après investigations, celle-ci a été identifiée sur un transformateur de l'ancienne firme Djeva Production. Les deux entreprises sont encore reliées par des conduites.

«Il s’agit de l’huile d’un transformateur électrique qui était hors service et qui a été probablement endommagé par le gel de ces dernières semaines», détaille CIMO. Le transformateur en question a été vidé de son huile et sécurisé.

Les quantités écoulées de cette huile sont estimées à quelques centaines de litres. Environ 95% ont été contenus au niveau des bassins de rétention de la STEP de CIMO, relève la compagnie. Un dispositif de barrages, mis en place immédiatement sur le Rhône, devait par ailleurs retenir la substance dans les eaux propres. Une cinquantaine de personnes ont été mobilisées durant plusieurs jours pour sécuriser la zone.

Les produits dangereux enlevés

Averti rapidement par les entreprises, le service valaisan de l'environnement (SEN), qui a prélevé ses propres échantillons, doit maintenant «évaluer l'impact de cette fuite d'hydrocarbures au niveau environnemental», indique à Keystone-ATS Christine Genolet-Leubin, cheffe du SEN. L’avancée du dossier est suivie de près, assure-t-elle.

Pour l'heure, CIMO relève que l'huile ne contient pas de polychlorobiphényles (PCB) – un micropolluant cancérigène hautement hydrophobe. Les analyses étant en cours, Christine Genolet-Leubin ne souhaite pas commenter davantage. Elle précise toutefois que dans la foulée de la fermeture de Djeva – entreprise qui produisait des pierres précieuses de synthèse – tout un travail de sécurisation a été mené sur le site et tous les produits dangereux ont été enlevés.

Ministère public

Les sociétés impliquées regrettent cette situation et sont en étroite collaboration avec les autorités cantonales pour les besoins de l’enquête et la détermination de l’impact environnemental, note encore CIMO dans son communiqué. De son côté, le service de l'environnement, une fois tous les éléments à disposition, transmettra le dossier au ministère public pour l’instruction du potentiel délit au sens de l’article 70 de la loi fédérale sur la protection des eaux.

zd, ats