Comment partir du bon piedLa rando explose, les accidents aussi
La Rédaction de Blue News
13.4.2021
Quand les bars, restaurants et cinémas sont fermés, la nature devient une source d'occupation pour beaucoup d'entre nous. Avec les périodes de semi-confinement, nombreux sont ceux qui se sont mis à la randonnée en 2020. Mais lorsqu'on y est mal préparé, ce sport n'est pas sans danger. L'augmentation du nombre d'accidents en témoigne.
13.04.2021, 14:05
La Rédaction de Blue News
2020 a été une année record pour les services de secours en montagne. L'an dernier, pas moins de 3471 personnes se sont retrouvées en situation d'urgence dans les Alpes suisses et le Jura, indique le Club Alpin Suisse (CAS): «1627 personnes (contre 1189 l'année précédente) ont été impliquées dans une situation d'urgence lors d'une randonnée en montagne, dont 55 ont même été victimes d'accidents mortels (contre 54 l'année précédente)».
Les voyages ayant été fortement restreints l'an dernier en raison de la crise du coronavirus, la proportion de victimes étrangères a fortement diminué dans ces statistiques.
Et il s'agit ici de personnes ayant dû appeler les secours. Le nombre d'accidents est bien plus large. Le Bureau de prévention des accidents (BPA) articule une moyenne annuelle de 29'000 victimes de blessures, lors de la pratique de la randonnée ou de l'alpinisme. Il y a une vingtaine d'années, cette moyenne était de 17'700.
Les ficelles à connaître
Alors à quoi faut-il veiller à l'approche de la belle saison? Afin de garder le plaisir d'évoluer dans de superbes paysages, il est nécessaire de connaître quelques ficelles qui permettront à une excursion de ne pas virer à la catastrophe. Le BPA, qui a lancé une campagne de prévention l'été dernier, consacre un dossier complet à ce sujet, prodiguant toute une série de conseils utiles.
Les conseils du BPA
Bien se préparer
Évaluer le parcours prévu par rapport à ses compétences
Pour la préparation, il conviendra de planifier le temps nécessaire en gardant une marge de sécurité, de tenir compte du degré de difficulté du chemin, des conditions météo et de l'état du parcours. Pour les promeneurs solitaires, avertir quelqu'un de son départ est aussi une bonne idée.
Un terrain de jeu de 65'000 kilomètres
«Ne vous surestimez pas», prévient encore le BPA. Il faut savoir rester réaliste. «Paradis de la randonnée», notre pays cumule 65'000 kilomètres de sentiers balisés, signalés par les fameux panneaux jaunes de Suisse Rando. Ceux-ci indiquent clairement le degré de difficulté: jaune, pour les chemins de randonnée accessibles à tous, blanc-rouge-blanc, pour les chemins de randonnée de montagne plus exigeants et blanc-bleu-blanc pour les chemins de randonnée alpine, réservés aux montagnards aguerris.
À noter que les temps indiqués sur les panneaux ne correspondent pas forcément à l'allure de tous les marcheurs. Mais ils donnent une bonne idée de la durée de la marche sans pause.
Par monts et par vaux en toute sécurité
BPA
Concernant l'équipement, on ne part pas en randonnée en escarpins, la fleur aux dents. Le BPA mentionne de bonnes chaussures bien profilées, de quoi se protéger du soleil, de la pluie et du froid, une carte actualisée, un téléphone portable et une pharmacie de poche.
Tous les randonneurs s'accordent à le dire, il est aussi nécessaire d'emporter de quoi boire et manger en suffisance. En préférant l'eau et le thé aux boissons sucrées et en privilégiant des aliments sains, susceptibles de redonner de l'énergie, comme les fruits secs ou les barres de céréales. Un petit-déjeuner consistant permettra de partir du bon pied dans la journée de marche.
Enfin, si l'itinéraire s'avère trop difficile, que la fatigue prend le dessus ou que la météo se gâte, le BPA conseille de rebrousser chemin à temps. La fatigue est l'une des causes de chute les plus fréquentes, il faut donc faire des pauses, s'hydrater, s'alimenter régulièrement et savoir renoncer le cas échéant.