20 ans après la tragédieCrash d'Halifax: un court-circuit a coûté la vie à 229 personnes
Silvana Guanziroli / pab / ats
2.9.2018
La tragédie du vol 111 de Swissair
Peu après 1h31 du matin dans la nuit du 3 septembre 1998, le vol 111 de Swissair disparaît à jamais des écrans radar. C'est à ce moment que le MD-11 s’écrase dans l’Atlantique au large des côtes canadiennes.
Photo: Keystone
Alors qu’il fait encore nuit, la recherche d’éventuels survivants commence. Mais il n’y a plus rien à faire pour les 215 passagers et les 14 membres d’équipage.
Photo: Keystone
Des morceaux entiers de l’appareil s’enfoncent dans la mer à 55 mètres de profondeur.
Photo: Keystone
Les opérations de sauvetage se révèlent difficiles en raison de la mer agitée.
Photo: Keystone
Le lendemain de la tragédie. Les drapeaux suisses sont en berne sur le toit du Palais fédéral.
Photo: Keystone
Le crash du vol SR 111 est l’accident le plus grave de l’aviation civile suisse à ce jour et aussi l’incident le plus grave d’une compagnie aérienne de l’espace germanophone.
Photo: Keystone
L’enquête sur la cause de l’accident a duré plus de quatre ans et a coûté 39 millions de dollars.
Photo: Keystone
Le rapport d’accident des autorités canadiennes en matière de sécurité des transports indique qu’un court-circuit causé par la rupture de l’isolation d’un câble de cuivre, a causé un incendie au-dessus de l’habillage du poste de pilotage.
Photo: Keystone
Un monument a été érigé près du phare de Peegy’s Cove à la mémoire des 229 victimes de la catastrophe aérienne. La bande côtière est le point le plus proche du lieu du crash, à une dizaine de kilomètres de là.
Photo: Keystone
La tragédie du vol 111 de Swissair
Peu après 1h31 du matin dans la nuit du 3 septembre 1998, le vol 111 de Swissair disparaît à jamais des écrans radar. C'est à ce moment que le MD-11 s’écrase dans l’Atlantique au large des côtes canadiennes.
Photo: Keystone
Alors qu’il fait encore nuit, la recherche d’éventuels survivants commence. Mais il n’y a plus rien à faire pour les 215 passagers et les 14 membres d’équipage.
Photo: Keystone
Des morceaux entiers de l’appareil s’enfoncent dans la mer à 55 mètres de profondeur.
Photo: Keystone
Les opérations de sauvetage se révèlent difficiles en raison de la mer agitée.
Photo: Keystone
Le lendemain de la tragédie. Les drapeaux suisses sont en berne sur le toit du Palais fédéral.
Photo: Keystone
Le crash du vol SR 111 est l’accident le plus grave de l’aviation civile suisse à ce jour et aussi l’incident le plus grave d’une compagnie aérienne de l’espace germanophone.
Photo: Keystone
L’enquête sur la cause de l’accident a duré plus de quatre ans et a coûté 39 millions de dollars.
Photo: Keystone
Le rapport d’accident des autorités canadiennes en matière de sécurité des transports indique qu’un court-circuit causé par la rupture de l’isolation d’un câble de cuivre, a causé un incendie au-dessus de l’habillage du poste de pilotage.
Photo: Keystone
Un monument a été érigé près du phare de Peegy’s Cove à la mémoire des 229 victimes de la catastrophe aérienne. La bande côtière est le point le plus proche du lieu du crash, à une dizaine de kilomètres de là.
Photo: Keystone
Il y a exactement 20 ans, l'aviation suisse connaissait le jour le plus sombre de son histoire. Le vol 111 de Swissair s'est écrasé dans l'Atlantique peu après 1h30 au large des côtes canadiennes près de Halifax... Lorsque le MD-11 a disparu des écrans radar, il était trop tard pour les 229 personnes à bord. Encore aujourd'hui, les membres des familles souffrent de cette terrible perte.
Cette tragédie a frappé la Suisse de plein fouet, sans s’y attendre. À l'aube du 3 septembre 1998, la terrible nouvelle s'est rapidement répandue dans tout le pays. Le fait qu'un avion de Swissair ait pu s’écraser était incroyable pour beaucoup au début. La compagnie aérienne suisse était considérée comme l'une des plus sûres au monde.
Mais très vite, les premiers brefs messages sont devenus une triste certitude. Il n'y a pas eu de sauvetage possible pour les passagers, censé voler de New York à Genève. Les 229 passagers ont été tués dans la chute de l’appareil.
A l'époque, la nouvelle paraissait inconcevable, a rappelé en 2008 lors de la cérémonie des dix ans du crash l'aumônier catholique Claudio Cimaschi. Le choc de l'époque réapparaît de manière sourde, déclarait-il. Sur l'autel de l'église, 229 roses avaient été déposées en souvenir des victimes de la pire catastrophe aérienne suisse.
Décollé à l'heure
Rien ne présageait de la catastrophe imminente. L'avion, un McDonnell Douglas MD-11 construit en 1991 et baptisé "Vaud", avait décollé à l'heure, à 20h18, de l'aéroport JFK de New York. Il avait rapidement atteint l'altitude appropriée et avait pris la bonne route.
Pendant encore 52 minutes, tout s'est déroulé comme prévu à bord. Mais les pilotes ont alors remarqué une odeur étrange. Ils se sont mis à en rechercher la cause. Comme on a pu l'entendre plus tard sur l'enregistreur vocal, ils ont d'abord attribué l'odeur à la climatisation («Air conditioning, is it?», «Yes»)
A l'époque, aucun détecteur de fumée ou dispositif d'extinction n'était installé dans le cockpit. Les deux pilotes ne pouvaient donc que sentir ou voir l'incendie. Au moment où ils se sont aperçus que quelque chose brûlait, il était déjà trop tard pour maîtriser le feu.
Le pilote signale des flammes dans le cockpit
Après trois autres minutes, les pilotes ont signalé de la fumée dans le cockpit. L'équipage a immédiatement voulu se rendre à l'aéroport le plus proche. Mais ils avaient trop de carburant à bord, ils ont dû faire une boucle supplémentaire à travers l'Atlantique pour le déverser.
Quatorze minutes après que l'équipage a remarqué la première odeur de feu, le pilote et le copilote ont lancé un appel d'urgence et ont complété cet appel à l'aide par la déclaration suivante: «We have to land immediate...» (« Nous devons atterrir immédiatement… »).
A ce moment-là, d'importants instruments tombaient déjà en panne à bord et la visibilité extérieure n'était plus guère possible en raison de la fumée. Les premières flammes ont atteint le cockpit.
Seulement une minute plus tard, le contrôle de l'espace aérien a perdu le contact avec l'avion et après six autres minutes, l'avion a disparu de l'écran radar.
L'appareil s'est disloqué en un millier de morceaux
Le MD-11 s'est brisé sur l'eau en mille morceaux. Ils ont coulé au large de la côte canadienne à Peggy's Cove jusqu'au fond de la mer à une profondeur de 55 mètres. Les opérations de sauvetage ont pris des mois. L'épave récupérée a été remontée et l’avion a été recréé à l'aide d'échafaudages dans un hangar. Cela devait faciliter la recherche de la cause de l'accident.
Mais il a fallu plus de quatre ans et environ 30 millions de francs suisses pour que l'autorité canadienne de sûreté des transports, la TSB, puisse présenter son rapport final.
Le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication a publié un résumé du rapport sur son site Internet (document en allemand). Le rapport concluait qu'un court-circuit - causé par la rupture de l'isolation d'un câble de cuivre derrière le panneau supérieur du poste de pilotage - avait causé l'incendie. Le feu s'est propagé très rapidement parce que l'isolation thermique et acoustique était combustible.
À la suite de la catastrophe d’Halifax, 14 nouvelles recommandations en matière de sécurité aérienne ont été émises. Partout dans le monde, les compagnies aériennes ont remplacé l'isolation combustible par des matériaux ignifuges et, en cas de dégagement de fumée à bord, il est désormais conseillé d’immédiatement préparer un atterrissage à l'aéroport le plus proche.
À Peggy's Cove, où un monument aux victimes a été érigé après la catastrophe aérienne, un service commémoratif a été organisé dimanche en hommage aux victimes, mais aussi à tous ceux qui ont aidé à rechercher les victimes à cette époque.
Le 24 mars 2015, l’horreur est palpable sur le lieu du crash du vol Germanwings 9525 à proximité de la commune de Prads-Haute-Bléone, dans les Alpes françaises.
Photo: Keystone
144 passagers et 6 membres d'équipage se trouvaient à bord de l'appareil, qui reliait Barcelone à Düsseldorf, au moment du crash. Il n’y a eu aucun survivant.
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L'avion impliqué dans la catastrophe est un Airbus de type A320, qui appartenait à la compagnie Germanwings, une filiale de la Lufthansa. Germanwings change de nom en 2016 et s'appelle désormais Eurowings.
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Le cockpit d'un A320 (arch.)
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Un hélicoptère de sauvetage à proximité du lieu de l'accident, dans les Alpes françaises. Manifestement, l'appareil a perdu beaucoup de hauteur avant son accident - passant rapidement de onze kilomètres à deux kilomètres d'altitude.
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Les débris de l'avion sont minuscules et éparpillés sur une superficie d'environ deux kilomètres carrés.
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Au départ, le lieu de l'accident n'est accessible que par hélicoptère.
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Avec des pelleteuses et des bulldozers, des ouvriers creusent une nouvelle route pour accéder au lieu du crash, jusqu’ici uniquement accessible par les airs.
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Une opération qui a facilité grandement la tâche des forces de l'ordre.
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Quelque 380 pompiers et 300 policiers interviennent depuis la commune de Seyne-les-Alpes.
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Dans un premier temps, la piste d’une défaillance technique n’a pas été exclue.
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Certains experts ont d'abord pensé qu'il y avait eu un grave problème à bord, qui aurait contraint les pilotes à entreprendre une descente rapide, mais contrôlée.
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Les enquêteurs concluent rapidement que le co-pilote a volontairement précipité l’avion contre la montagne.
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La police est garée devant la maison des parents du copilote à Montabaur, en Rhénanie du Nord-Westphalie.
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La première boîte noire du vol 9525 a pu être récupérée.
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Le dispositif n'est autre que l'enregistreur phonique du cockpit ("Cockpit Voice Recorder"), qui enregistre tous les bruits et conversations au sein du cockpit.
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Pendant des jours, les enquêteurs vont rechercher la deuxième boîte noire.
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Les équipes de sauvetage recherchent la deuxième boîte noire de l’appareil sous les décombres.
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La boîte noire de l’avion a livré les indices que tout le monde redoutait: le co-pilote a volontairement précipité l’appareil contre la montagne.
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Les opérations de récupération des victimes ont duré moins longtemps que prévu.
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Sur le lieu du crash, les effets personnels des victimes sont sécurisés.
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L'ADN de 78 victimes a pu être identifié.
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Des médecins légistes français tentent d’identifier les victimes en effectuant des tests ADN.
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Mi-avril: les débris de l’A320 ont été rassemblés au même endroit.
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17 avril 2015: les principaux membres du gouvernement allemand assistent à une cérémonie officielle donnée en hommage aux victimes dans la cathédrale de Cologne.
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9 juin 2015: les cercueils des victimes allemandes du vol Germanwings 9525 sont transportés par avion entre Marseille et Düsseldorf.
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10 juin 2015: les dépouilles des 16 lycéens tués lors de la catastrophe sont rapatriées par autoroute dans la petite ville allemande de Haltern.
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Dans le village du Vernet, proche du lieu du crash, une pierre commémorative rappelle la catastrophe aérienne.
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Il y a 30 ans: la catastrophe aérienne de Ramstein
Il y a 30 ans: la catastrophe aérienne de Ramstein
Deux avions de la patrouille acrobatique italienne des «Frecce Tricolori» sont entrés en collision lors d'un spectacle aérien organisé sur la base aérienne américaine de Ramstein. L'accident remonte au 28 août 1988.
Photo: Keystone
Après la collision, l'avion en feu a foncé sur la foule de spectateurs massés le long de la piste.
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L'impact a provoqué l'explosion du réservoir.
Photo: Keystone
L'explosion, les débris et le mur de feu n'ont laissé aucune chance aux personnes qui se trouvaient à proximité du lieu de l'impact.
Photo: Keystone
70 spectateurs sont morts sur le coup et plus de 1000 ont été blessés dans la catastrophe.
Photo: Keystone
Chaque année, une cérémonie commémorative est organisée sur le lieu de l'accident. Cette année, beaucoup de victimes et de proches survivants se sont inscrits à la manifestation.
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