Violences dans le sport Le Valais lutte contre la violence au stade

ATS

18.4.2019 - 18:54

Les autorités valaisannes entendent lutter contre la violence dans les stades. Ici, Christian Constantin, président du FC Sion, et Philippe Varone, président de la Ville de Sion, annonçant différentes mesures.
Les autorités valaisannes entendent lutter contre la violence dans les stades. Ici, Christian Constantin, président du FC Sion, et Philippe Varone, président de la Ville de Sion, annonçant différentes mesures.
Source: KEYSTONE/ADRIEN PERRITAZ

Le Valais se mobilise pour lutter contre la violence au stade de Tourbillon. Une rencontre entre divers acteurs a eu lieu jeudi à Sion. Plusieurs mesures, encore non chiffrées, ont été adoptées. Elles seront progressivement appliquées pour les matches du FC Sion.

Une grande partie des spectateurs se présentant à Tourbillon seront fouillés, notamment ceux voulant prendre place dans le secteur des visiteurs. Des zones d'accueil plus conviviales seront aménagées pour éviter des queues aux diverses entrées actuelles.

Tous les billets seront nominatifs. Des bornes pour les contrôles d'identité seront installées par la commune de Sion, propriétaire des lieux.

Dénonciations systématiques

Le match de Swiss Football League Sion – Grasshopper, interrompu le 16 mars dernier, a été le déclencheur de notre réunion, admet le président de la ville, Philippe Varone.

Les détenteurs de matériel illicite (pétards, fumigènes) ou les personnes interdites de périmètre seront systématiquement dénoncés au ministère public. Des arrestations provisoires pour une durée jusqu'à 48 heures pourront être décidées selon la gravité des cas.

Sursis pour Grasshopper

«Comme ultime mesure, nous pourrons choisir d'interdire l'accès au stade aux fans d'un club adverse. Ce ne sera toutefois pas le cas pour ceux de Grasshopper, lors de leur prochaine venue», résume le chef de la Police cantonale valaisanne, Christian Varone. Cette mesure s’appliquerait davantage en cas de violence physique entre supporters (ndlr : ou exercée contre des représentants des forces de l’ordre).

Le FC Sion et la ville ont encore signé un accord-cadre afin de déterminer les conditions d’autorisation de la tenue de matches. Celle-ci seront délivrées au cas par cas et non plus directement pour l’ensemble d’une saison. Concrètement, certains secteurs du stade pourraient être fermés ou leurs accès limités en cas de rencontres à risque ou de débordements répétés.

Facture augmentée

«Nous avons voulu mettre sur pied des mesures pour lutter contre l’hooliganisme à notre modeste échelle, précise Frédéric Favre, le conseiller d’Etat en charge du Département de la sécurité, des institutions et du sport. Ce concept doit éviter l’escalade de la violence et assurer un climat plus serein dans nos stades.»

Afin de couvrir l’augmentation d’une partie de ses frais, la quote-part demandée au FC Sion en matière de sécurité publique va passer de 100'000 à 150'000 francs. En moyenne, le club paie 60'000 francs de frais de sécurité, soit davantage que les droits TV qu’elle perçoit, rappelle le président du club, Christian Constantin.

Mesures limitées pour l'instant

Au niveau politique, le canton va plancher sur une loi pour interdire de se cacher le visage pour se rendre à un événement sportif, la police cantonale étant en charge de la sécurité sur la voie publique.

L’ensemble de ces annonces concerne pour l’instant uniquement les matches du FC Sion à Tourbillon et aucun autre événement sportif organisé dans le canton. Elle pourrait cependant s’appliquer si le besoin s’en faisait ressentir, avoue Frédéric Favre.

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