-25 mois en Bulgarie L'espérance de vie dans le monde a varié lors de la pandémie

L'espérance de vie moyenne a varié dans différentes régions du monde au cours de la deuxième année de pandémie de Covid-19. Les différences s'expliquent par les taux de vaccination divergents, a révélé lundi une étude.

La pandémie a provoqué en 2020 la plus forte diminution de l'espérance de vie depuis la Seconde Guerre mondiale, avaient déclaré l'an dernier des chercheurs du Leverhulme Center for Demographic Science de l'université d'Oxford. Mais en 2021, une divergence est apparue.

«Certains pays ont commencé à montrer des signes de reprise», tandis que d'autres ont eu «des pertes qui se sont aggravées», a constaté Ridhi Kashyap, professeur à Oxford et co-auteur d'une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Human Behaviour. Les chercheurs ont analysé les données de mortalité dans 29 pays européens, aux Etats-Unis et au Chili depuis 2015.

Chute en Europe de l'Est

De nombreux pays d'Europe occidentale ont vu leur espérance de vie rebondir à des niveaux proches de ceux d'avant la pandémie. La France, la Belgique, la Suisse et la Suède ont même réussi à revenir complètement aux taux de 2019. Cependant, en Europe de l'Est, l'espérance de vie a chuté à un niveau jamais vu depuis l'effondrement de l'Union soviétique, selon l'étude.

En Bulgarie, l'espérance de vie a diminué de 25 mois en 2021 après avoir chuté de 18 mois l'année précédente. Or, la Bulgarie a le taux de vaccination le plus bas de l'Union européenne. Les pays qui avaient un pourcentage plus élevé de leur population entièrement vaccinée en octobre 2021 accusaient une baisse plus faible de l'espérance de vie, selon l'étude.

«Cela suggère qu'il existe clairement un lien», a déclaré M. Kashyap. Des pays tels que «la Suède, la Suisse, la Belgique et la France ont réussi à retrouver les niveaux d'espérance de vie d'avant la pandémie parce qu'ils sont parvenus à protéger à la fois les personnes âgées et les plus jeunes», a aussi déclaré Jonas Schoeley, de l'Institut allemand Max Planck pour la recherche démographique, co-auteur de l'étude.