CovidLes mutants n'ont pas encore d'impact sur la valeur R?
stsc, ats
1.2.2021 - 17:11
Le Covid mute et produit des variantes plus infectieuses. Afin d'éviter que le virus ne produise encore plus de mutants, il faut réduire le plus possible le nombre d'infections, selon la statisticienne de l'EPFZ Tanja Stadler. Actuellement, les mutants n'ont pas encore d'impact sur la valeur R.
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé dimanche que la valeur de reproduction du virus (valeur R) est de 0,97 pour le 21 janvier. R a donc augmenté depuis la mi-janvier.
Les mutants ne sont toutefois pas responsables de cette hausse, a indiqué lundi Tanja Stadler. Comme la proportion des infections causées par la variante britannique est d'environ 10%, la valeur R est actuellement encore dominée par le virus d'origine. Le mutant sud-africain n'est apparu que sporadiquement dans des échantillons.
Impact sur la valeur R
«Mais lorsque les contagions provoquées par les nouvelles variantes se situeront dans une moyenne à deux chiffres, nous verrons leur impact sur la valeur R», a précisé Tanja Stadler, qui est membre de la task force scientifique Covid-19 de la Confédération.
En utilisant des chiffres du canton de Genève, des chercheurs suisses ont récemment calculé que les mutants britanniques et sud-africains seront dominants le 1er mars. Selon la modélisation, les mutants atteindront alors une fréquence de 82%, comme l'a indiqué l'épidémiologiste bernois Christian Althaus vendredi sur Twitter.
Risque de seconde infection
La variante brésilienne inquiète également Tanja Stadler. Ce mutant se répand dans des zones où la population devrait être immunisée en raison d'infections antérieures. «Les analyses de laboratoire suggèrent que la réponse immunitaire des personnes déjà infectées n'est pas aussi bonne». Le risque de seconde infection pourrait donc augmenter.
Selon Tanja Stadler, un faible cas d'infections présente de nombreux avantages. «Un faible nombre de cas signifie que moins de virus circulent et donc que le SARS-CoV-2 a moins de chance de développer des variantes qui rendent la vaccination moins efficace».