Vandalisme Genève: libération ordonnée pour un antispéciste

ATS

18.10.2019 - 13:28

En juin dernier, des militants antispécistes avaient déjà manifesté devant le Ministère public genevois pour protester contre la détention de leur camarade (archives).
En juin dernier, des militants antispécistes avaient déjà manifesté devant le Ministère public genevois pour protester contre la détention de leur camarade (archives).
Source: Keystone/SALVATORE DI NOLFI

Le Tribunal fédéral a ordonné la mise en place de mesures de substitution à la détention d'un antispéciste, soupçonné d'avoir participé à plusieurs actes de vandalisme, a annoncé jeudi soir son avocat. L'activiste est en détention provisoire depuis plus de dix mois.

Le tribunal de police doit exécuter «dans les plus brefs délais» ces mesures substitutives et libérer le suspect de la prison de Champ-Dollon, a précisé Olivier Peter, l'avocat du prévenu. En principe, cette libération pourrait intervenir lundi prochain, a-t-il précisé.

Le militant antispéciste est accusé d'avoir participé à 17 actions «de sabotage», dont des caillassages et des taggages de vitrines de boucherie à Genève et à Nyon (VD), des dégradations dans l'abattoir de Perly (GE) et des attaques de locaux liés à l'expérimentation animale dans le canton de Fribourg.

L'essentiel des actes sera contesté et «nous plaiderons de nombreux acquittements», a souligné M.Peter. L'activiste antispéciste se trouve en prison depuis le 1er décembre. Sa détention provisoire a été prolongée à deux reprises par la justice genevoise, dont la dernière fois fin août.

Risques de récidive

La justice genevoise avait estimé impossible de libérer le prévenu en raison des risques de récidive qu'il présentait, a expliqué M.Peter. Le militant a des antécédents, mais uniquement pour des dommages à la propriété. Jamais il n'a commis de violence envers des personnes. Pour l'avocat, la justice s'acharne sur son client.

Le procès de l'activiste antispéciste est prévu le 6 novembre prochain devant le Tribunal de police de Genève. Il s'assoira sur le banc des accusés à côté d'un autre militant, qui, contrairement à lui, n'a pas été placé en détention préventive. Deux ou trois autres personnes seront aussi jugées pour des actes accessoires.

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