France Manif contre la nouvelle loi sur la PMA

ATS

19.1.2020 - 18:54

En octobre, quelques jours avant l'adoption projet de loi sur la bioéthique par l'Assemblée nationale, 74'500 personnes avaient défilé dans les rues de Paris (archives).
En octobre, quelques jours avant l'adoption projet de loi sur la bioéthique par l'Assemblée nationale, 74'500 personnes avaient défilé dans les rues de Paris (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT

«Liberté, égalité, paternité» : des dizaines de milliers d'opposants à l'accès des couples de femmes à la procréation médicalement assistée (PMA) ont de nouveau défilé dans la rue dimanche à Paris. Le Sénat doit examiner mardi le projet de loi sur la bioéthique.

Ils étaient environ 26'000 manifestants, selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias dont l'AFP, soit presque trois fois moindre que lors du précédent rassemblement, le 6 octobre, qui avait réuni 74'500 personnes dans les rues de la capitale avant le vote du texte par l'Assemblée nationale. La préfecture de police de Paris a elle comptabilisé 41'000 participants.

«Il est où papa ? Au rayon surgelé», proclame une affiche. «Mère 1, mère 2, où est la parité ?«, demande une autre. «PMA, GPA (gestation pour autrui, ndlr), on n'en veut pas», «maman tu es unique, papa, t'es fantastique», scande le cortège. Ce public familial est arrivé de toute la France à l'appel du collectif «Marchons Enfants !» qui réunit 22 associations.

Texte adopté en commission

«Nous sommes ici pour réclamer le retrait de ce projet de loi antiéthique (...), ce qui permettra de le réécrire sur des bases de fraternité, solidarité, de respect de l'être humain», a déclaré Ludovine de la Rochère. La présidente de «la Manif pour tous» a par le passé organisé des manifestations contre le mariage homosexuel.

«La PMA sans père ferait des orphelins de père», a-t-elle mis en garde, condamnant «la création d'une filiation d'intention qui ne correspond à rien».

Les sénateurs, qui examinent le projet à partir de mardi, ont déjà adopté le texte en commission spéciale le 8 janvier, dont l'article 1 sur la procréation médicalement assistée, malgré l'hostilité d'une partie de la droite, majoritaire dans la chambre haute du parlement.

Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer s'est dit juste avant la manifestation opposé toute reculade : «Le programme du gouvernement est clair et ne déviera pas», a-t-il tranché. Il a rappelé que ce point «était dans le programme» du président Emmanuel Macron.

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