Une immense structure gonflable représentant la tête du président américain Donald Trump à moitié immergée est installée dans la Moselle, à Metz, depuis vendredi et jusqu'au 7 septembre pour dénoncer ses positions contre le climat, dans le cadre du festival d'arts numériques Constellations.
«L'idée, c'était de bâillonner Trump, de le faire taire, mais il continue à parler, très sûr de lui», explique l'artiste Jacques Rival, à l'origine du projet.
L'installation, baptisée «Everything is fine», montre «un Trump en perdition, mais qui continue à vouloir être seul contre tous, à vouloir oeuvrer contre l'intérêt commun», ajoute-t-il.
La tête, haute de 4,60 m et large de 6 m, en toile de PVC peinte, est gonflée en permanence grâce à un système de soufflerie. Sa main droite sort de l'eau, faisant le signe OK avec les doigts.
Une structure gonflable représentant la tête du président américain Donald Trump immergée dans la Moselle à Metz, le 5 juillet 2019
Une structure gonflable représentant la tête du président américain Donald Trump immergée dans la Moselle à Metz, le 5 juillet 2019
Metz: la tête de Trump dans la Moselle pour dénoncer son climatoscepticisme
Une structure gonflable représentant la tête du président américain Donald Trump immergée dans la Moselle à Metz, le 5 juillet 2019
Une structure gonflable représentant la tête du président américain Donald Trump immergée dans la Moselle à Metz, le 5 juillet 2019
La nuit, un jeu de lumière créera «une atmosphère sécuritaire avec un éclairage dynamique», précise l'artiste de 47 ans, habitué des oeuvres monumentales et satiriques.
La bande son du discours qu'avait tenu en 2017 M. Trump lors du retrait des Etats-Unis à l'accord de Paris sur le climat est diffusée, tronquée, donnant l'impression qu'il parle dans l'eau. De sa bouche, sous l'eau, sortent des bulles.
Un buzzer est installé sur le quai, en contrebas du pont des Roches, pour inciter les passants à le faire taire ou bien à remettre en route son flot de paroles incompréhensibles.
L'installation s'inscrit dans le parcours d'arts numériques, composé de 14 oeuvres, du festival Constellations qui a drainé l'an dernier quelque 950.000 visiteurs.
Avec cette oeuvre, «il s'agit de sensibiliser le public à l'importance de s'engager sur ces sujets (l'environnement et la biodiversité, NDLR), de manière décalée et quasi burlesque», explique Hacène Lekadir, adjoint à la culture de la ville de Metz.
«C'est aussi modestement un message envoyé au président Trump pour lui dire combien ses postures et ses positions anti-écologiques sont dangereuses pour le monde entier», ajoute-t-il.
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