Prendre une araignée par la patte ou un serpent dans ses bras. Ce sont les expériences qu'ont pu vivre les personnes effrayées par ces bestioles à l'issue du cours de désensibilisation donné samedi matin au centre Aquatis à Lausanne.
Le directeur d'Aquatis, Michel Ansermet, manipule une mygale lors de son cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
Une participante découvre la douceur des écailles du python royal lors d'un cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
À la découverte prudente d'une mygale lors du cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
Un participant réagit à une image d'araignée lors du cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
Mieux comprendre les araignées et les serpents pour vaincre sa peur - Gallery
Le directeur d'Aquatis, Michel Ansermet, manipule une mygale lors de son cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
Une participante découvre la douceur des écailles du python royal lors d'un cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
À la découverte prudente d'une mygale lors du cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
Un participant réagit à une image d'araignée lors du cours de désensibilisation consacré ce samedi à la peur des araignées et des serpents.
Certains «arachnophobes» sont pris de tremblements, de nausées, voire de vomissements, lorsqu'ils voient une araignée, explique Michel Ansermet, directeur d'Aquatis, l'aquarium-vivarium lausannois. Ils en viennent à dormir sur la table de la cuisine si le «monstre» squatte leur chambre à coucher.
Cette forme de peur semble bien répandue puisque le directeur organise une douzaine de cours de désensibilisation chaque année. Quatre cinquièmes sont consacrés aux arachnides et le reste aux reptiles et autres batraciens.
Cris et mouvement de recul
Ce samedi, le cours est mixte, réunissant des arachnophobes et des «herpétophobes», dans une atmosphère très émotionnelle au début. Certains participants ne parviennent pas à maîtriser un mouvement de recul ou à retenir un cri lorsque Michel Ansermet présente les premiers spécimens.
Au bout de trois heures, un participant ne cache pas son émerveillement. Il a découvert que les serpents «qui l'effrayaient terriblement», même en images, sont des animaux comme les autres, pas plus dangereux, et finalement assez agréables au contact avec la peau.
De fait, au fur et à mesure du cours, d'aucuns esquissent des gestes prudents vers les animaux, se risquent à un toucher puis à une caresse. Et finissent par prendre un serpent dans les mains, ou par laisser trotter une araignée sur leur bras.
Traiter la méconnaissance
Passionné par ces animaux depuis l'âge de sept ans, Michel Ansermet explique sa méthode. «En général, les gens vont voir des psys, car ces peurs sont traitées comme des maladies. Il s'agit en réalité de craintes transmises depuis des générations et ancrées au travers de légendes, de récits, de films. Il en va des araignées comme du loup ou du grand requin blanc.»
Dans les cours, les participants sont invités à parler de leurs expériences. Ils reçoivent ensuite des informations sur l'animal, sa morphologie, son mode de vie, car la peur naît de la méconnaissance. «Nous comparons la dangerosité avec celle d'animaux familiers qui ne font pas peur», indique Michel Ansermet.
Ce dernier travaille aussi sur la gestion de l'adrénaline. «La peur génère une poussée d'adrénaline. Chacun en a fait l'expérience, dans des situations de stress, d'accident. Mais il faut apprendre à l'utiliser, comme le font les sportifs pour se dépasser.»
«Ces cours de désensibilisation sont mes préférés, avoue le directeur d'Aquatis. À la fin parfois, certains participants vous tombent dans les bras tellement ils sont soulagés et reconnaissants.»