Droits humains «Nobel» des droits de l'homme en Biélorussie

ATS

1.10.2020 - 16:34

Ales Belyatsky avait eu droit à quelques semaines prison à Minsk en 2011.
Ales Belyatsky avait eu droit à quelques semaines prison à Minsk en 2011.
Source: KEYSTONE/EPA/TATYANA ZENKOVICH

Le militant biélorusse pro-démocratie Ales Bialiatski et le Centre des droits de l'homme Viasna qu'il a fondé ont été récompensés jeudi par le prix Right Livelihood. Remis par une fondation privée suédoise, il est considéré comme un Nobel alternatif.

Ales Bialiatski et son centre Viasna se partagent le prix 2020 avec l'avocate iranienne des droits de l'homme Nasrin Sotoudeh, l'avocat américain des droits civiques Bryan Stevenson et l'activiste des droits indigènes et de l'environnement Lottie Cunningham Wren, du Nicaragua.

Tous «sont unis dans leur lutte pour l'égalité, la démocratie, la justice et la liberté», a déclaré Ole von Uexkull, directeur exécutif de la fondation, qui se veut «un Nobel alternatif».

Ales Bialiatski et le centre Viasna qui vise à défendre les prisonniers politiques ont été honorés pour «leur lutte engagée en faveur de la démocratie et des droits de l'homme en Biélorussie». Viasna, qui signifie «printemps» en biélorusse, a été fondée par M.Bialiatski en 1996 en réaction à la répression des manifestations par le gouvernement du président Alexandre Loukachenko.

La réélection d'Alexandre Loukachenko en août, au pouvoir depuis 1994, pour un sixième mandat a déclenché un nouveau mouvement de protestation sans précédent dans le pays et une répression policière brutale.

Une Iranienne

Nasrin Sotoudeh elle été primée pour «son activisme sans relâche, et ce au péril de sa vie, en faveur des libertés politiques et des droits de l'homme en Iran».

La militante iranienne purge actuellement une peine de 12 ans de prison après avoir défendu des femmes arrêtées pour avoir protesté contre les lois sur le hijab obligatoire. Elle s'est fait connaître en représentant des dissidents arrêtés lors de manifestations de masse en 2009 contre la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.

Américains

Quant à Bryan Stevenson, il a été honoré «pour son travail visant à réformer le système de justice pénale américain ainsi qu'à faire progresser la réconciliation raciale dans un contexte de traumatisme historique».

Lottie Cunningham Wren est récompensée «pour son dévouement sans relâche en faveur de la protection des territoires et des communautés indigènes contre l'exploitation et le pillage».

Le prix Right Livelihood a été créé en 1980 par le Germano-Suédois Jakob von Uexkull, qui fut eurodéputé écologiste, après le refus de la fondation Nobel de créer des prix pour l'environnement et le développement. Chacun des lauréats recevra un million de couronnes (94'700 euros) de prime associée au prix.

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