Affaire FIFAPas d'accès au dossier pour Gianni Infantino
aula, ats
8.3.2021 - 16:37
Le président de la FIFA Gianni Infantino n'a pas le droit, pour le moment, de consulter le dossier de l'enquête sur ses rencontres avec l'ancien procureur général Michael Lauber. Le Tribunal pénal fédéral rejette son recours contre la décision du procureur extraordinaire Stefan Keller.
Keystone-SDA, aula, ats
08.03.2021, 16:37
ATS
Le président de la FIFA demandait à pouvoir consulter les procès-verbaux des déclarations concernant ses contacts secrets avec Michael Lauber. Stefan Keller avait rejeté cette requête, estimant que Gianni Infantino n'y avait pas droit tant qu'il n'avait pas été lui-même entendu par les enquêteurs.
Cette position est maintenant confirmée par la Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral, selon un communiqué diffusé lundi par le Ministère public de la Confédération (MPC). Les juges ne sont pas entrés en matière sur les autres demandes du patron du football mondial.
Gianni Infantino demandait notamment que le MPC indique à quels moyens de preuves il avait déjà recouru et à quels autres il entendait encore faire appel. De même, il exigeait que les collectes de preuves soient répétées afin de garantir son droit de participer à la procédure pénale.
Droit d'être entendu
Réagissant au communiqué du MPC, la FIFA s'étonne que, près de neuf mois après le début de la procédure, son président n'ait pas été informé des éléments qui fondent les accusations portées contre lui. Jusqu'à présent, le procureur Stefan Keller lui «a refusé systématiquement le droit d'être entendu». Au contraire, le magistrat s'est exprimé publiquement sur l'enquête via son site Web et dans de nombreuses interviews.
En février dernier, la Cour des plaintes a déjà rejeté un recours de Gianni Infantino qui demandait l'accès à de nombreux documents relatifs au travail des assistants du procureur général extraordinaire. Elle avait cependant admis que les noms des personnes en question lui soient transmis afin qu'il puisse éventuellement demander leur récusation.