Vladimir Poutine a offert un ballon de foot à Donald Trump lundi à Helsinki à l'issue d'un sommet où le locataire de la Maison Blanche n'a pas tari d'éloges sur l'organisation du Mondial-2018.
Après plusieurs heures d'une rencontre très attendue entre le tempétueux milliardaire et l'ex-agent du KGB sur fond de lourds contentieux, le président russe a remis un ballon officiel de la Coupe du monde remportée dimanche par la France 4 buts à 2 face à la Croatie.
"Maintenant la balle est dans votre camp", s'est amusé Vladimir Poutine, déclenchant les rires de M. Trump qui a promis de l'offrir à son fils Barron, âgé de 12 ans et rappelé que les Etats-Unis accueilleraient le Mondial-2026.
Les deux hommes, qui venaient de donner une conférence de presse commune largement consacrée aux accusations d'ingérence russe dans la dernière présidentielle, ont paru se détendre, échangeant quelques plaisanteries devant leurs équipes et les journalistes.
Féru de golf, propriétaire de greens en Ecosse et aux Etats-Unis, M. Trump n'a pas manqué une occasion lundi de saluer la réussite du Mondial, "un des meilleurs de l'histoire", selon lui.
"Votre équipe s'est aussi très bien débrouillée", a-t-il noté juste après leur poignée de main en début d'après-midi. La Russie n'a été éliminée qu'en quarts de finale face à la Croatie.
Le président russe Vladimir Poutine s'est déclaré dimanche "fier" d'avoir réussi "dans tous ses aspects" l'organisation du Mondial-2018, un premier pour la Russie qui en a fait une vitrine.
Le ballet des dirigeants étrangers s'est trouvé néanmoins limité par le boycott diplomatique décidé par plusieurs pays européens après l'empoisonnement au Royaume-Uni de l'ex-espion Sergueï Skripal et de sa fille, dont Londres accuse Moscou. Une accusation dont la Russie s'est vigoureusement défendue.
A Washington, le cadeau de M. Poutine au président américain n'a pas fait rire tout le monde.
"Si c'était moi, je vérifierai que le ballon ne cache pas un micro et je n'autoriserai jamais qu'il entre à la Maison Blanche", a lancé la sénatrice républicaine Lindsey Graham sur Twitter.
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