Justice VD Procès à Vevey: rassurer le monde médical

ATS

30.9.2019 - 19:43

Une partie croissante de la population souhaite mourir à la maison, explique le DR Eggimann (photo d'illustration).
Une partie croissante de la population souhaite mourir à la maison, explique le DR Eggimann (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Le procès de Vevey a inquiété une partie du corps médical: la Société vaudoise de médecine (SVM) estime qu'il faut rassurer les médecins. Les directives de l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) fixent un cadre précis à l'euthanasie.

«Une partie croissante de la population souhaite mourir à domicile, ce qui est un désir légitime. Mais il faut permettre au médecin traitant de faire cet accompagnement dans un cadre apaisé, et qu'il ne craigne pas d'être mis en accusation», a expliqué lundi à Keystone-ATS Philippe Eggimann, président de la Société vaudoise de médecine et de la Société médicale de la Suisse romande.

Aux yeux du médecin, il faut insister et rappeler qu'«un cadre existe: les directives de l'ASSM sont précises et font la distinction entre l'euthanasie active directe et indirecte». Il y a euthanasie active indirecte lorsqu'on administre un médicament pour soulager les souffrances du patient, même si cela risque de raccourcir son existence. «C'est toléré. Cela se fait tous les jours dans nos hôpitaux.»

Le médecin ne veut pas se prononcer sur le cas du généraliste pulliéran. Mais il craint que ce procès, et plus encore une condamnation, donne un signal négatif aux médecins. «Il faut désormais rassurer tout le monde: les patients, le personnel soignant en EMS et les médecins traitants amenés à en assumer la responsabilité», estime-t-il.

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