L’enquête sur le sabotage du pylône de Gland (VD) a permis aux enquêteurs d’exclure l’utilisation d’un explosif ou d’un chalumeau. La police écarte également les pistes d'une action anti-5G ou de l'éco-terrorisme. Les auteurs n’ont pas encore été identifiés.
La chute a été volontairement causée par un procédé mécanique qui ne sera pas révélé pour l’instant dans l’intérêt de l’enquête, écrit la police cantonale mardi dans un point de situation. Le pylône ne comportant pas d’antenne, un acte dirigé contre le développement de la 5G en Suisse semble exclu.
En outre, même si un manifeste à caractère politique a été retrouvé non loin de l’endroit du sabotage, la piste de «l’éco-terrorisme» n’est pour l’instant pas privilégiée par les enquêteurs. Aucune revendication crédible ne nous est parvenue, a relevé Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale. Les investigations se poursuivent sous la direction du Ministère public vaudois.
Pas de victimes
Le 26 juin dernier, la police avait été avisée de la chute d'un pylône à très haute tension qui longe l'autoroute Lausanne-Genève peu avant Gland. Il avait heureusement basculé du côté opposé à la chaussée, sans faire de dégâts importants ou de victimes.
L’utilisation d’explosifs ayant été évoquée dans un premier temps, les investigations ont été menées par Fedpol et la police vaudoise sous la direction du Ministère public de la Confédération (MPC). Leur usage ayant été exclu, le Parquet vaudois a repris la procédure le 23 juillet 2020, à la demande du MPC.
A six chiffres
Le 11 août, Swissgrid a achevé la remise en état des lignes touchées. Elles ont pu être remises en service environ deux semaines plus tôt que prévu, a indiqué la société à Keystone-ATS. La stabilité du réseau a été garantie en permanence et il n’y a eu aucune défaillance de l’approvisionnement du réseau de transport.
Interrogée sur le montant des dommages, Swissgrid ne peut se prononcer pour l'instant. Un état de la situation sera établi après clarifications, y compris avec des tiers indépendants. Les coûts se situent cependant dans une fourchette à six chiffres, précise-t-elle.