France voisine Soins dentaires low cost: une mise en examen après 76 plaintes

vey

7.10.2021 - 19:38

L'affaire n'est pas sans rappeler le scandale des centres dentaires low cost Dentexia, il y a plus de cinq ans, dans lequel des milliers de patients s'étaient plaints d'avoir été mal soignés ou abandonnés en cours de traitement (Image d'illustration/Archives).
L'affaire n'est pas sans rappeler le scandale des centres dentaires low cost Dentexia, il y a plus de cinq ans, dans lequel des milliers de patients s'étaient plaints d'avoir été mal soignés ou abandonnés en cours de traitement (Image d'illustration/Archives).
ATS

Le trésorier de deux centres de soins dentaires low cost en Bourgogne-Franche-Comté en France a été mis en examen après le dépôt de 76 plaintes de patients. Ceux-ci dénoncent des mauvais traitements, mutilations et abus financiers, a indiqué jeudi le parquet.

Keystone-SDA, vey

Le trésorier des centres Proxidentaire de Belfort (Territoire-de-Belfort) et Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or) est soupçonné de «tromperie ayant entraîné un danger pour la santé, complicité d'exercice illégal de chirurgien dentiste et abus de confiance», a précisé en conférence de presse le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch.

Cette mise en examen fait suite à l'ouverture, ce même jour, d'une information judiciaire des mêmes chefs à la suite du dépôt de 76 plaintes de patients.

L'enquête concerne notamment les «conditions d'hygiène des locaux et des ustensiles ainsi que les qualifications des personnels», selon le procureur. L'instruction se penchera également sur des accusations d'encaissement de chèques, d'un montant total de 200'000 euros (près de 215'000 francs), pour des soins non réalisés et sur l'absence de diplômes pour certains dentistes.

Dentiers blessants

Les clients de Proxidentaire, réunis dans un collectif, dénoncent depuis des mois des mauvais traitements – arrachage de dents sans anesthésie, dentiers blessants et mutilations.

L'Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a de son côté annoncé la fermeture définitive des deux centres, après la suspension de leur activité intervenue en juin et juillet. L'ARS considère que l'association Proxidentaire n'est «pas en mesure d'assurer une gestion des centres garantissant la préservation de la santé publique».

L'affaire n'est pas sans rappeler le scandale des centres dentaires low cost Dentexia, il y a plus de cinq ans, dans lequel des milliers de patients s'étaient plaints d'avoir été mal soignés ou abandonnés en cours de traitement.