«J'étais dépassé» Devenu multimillionnaire, ce Suisse tombe en dépression... et se débarrasse de sa fortune

blue News

4.8.2024

Il se souvient parfaitement du moment où sa vie a basculé. «J'étais assis devant mon ordinateur, je voyais ce chiffre énorme avec tous ces zéros et j'étais complètement dépassé». Une fortune soudaine qui, loin de le combler, l'a vite plongé dans une profonde remise en question. En proie à la dépression, il décide de se tourner vers la philanthropie.

Voitures de luxe, montres de prestige, yacht: malgré les tentations, le millionnaire a choisi de ne pas céder à ces excès.
Voitures de luxe, montres de prestige, yacht: malgré les tentations, le millionnaire a choisi de ne pas céder à ces excès.
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Qui n'a jamais rêvé de devenir riche du jour au lendemain? Pour ce Suisse, qui a souhaité garder l'anonymat, cette nouvelle réalité s'est rapidement transformée en cauchemar. L'intéressé, qui n'a pas divulgué la source exacte de sa fortune, a partagé son expérience à la «Berner Zeitung». 

Malgré le soulagement financier, l'homme a rapidement réalisé que l'argent ne faisait pas le bonheur. «C'était en partie lié à l'immense sentiment d'être dépassé que je ressentais à l'époque», explique-t-il. Les questions existentielles se sont alors bousculées: à qui parler de sa richesse? Comment occuper ses journées? L'argent allait-il altérer ses relations?

Il quitte son emploi, mais sans structure ni échange social, il devient de plus en plus insatisfait. «N'avoir aucune mission dans la vie ne m'a pas fait du bien», avoue-t-il. «On imagine souvent que des vacances éternelles sont agréables, mais il y avait un vide.»

«Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé»

Il comprend qu'il doit découvrir ce qui le passionne vraiment. Une quête ardue, car, comme il le confie: «Je pense que nous ne connaissons souvent pas nos véritables passions, notamment parce que nous n'avons pas le temps d'y penser avec tout le stress du quotidien.»

Guidé par la célèbre citation du film «Into the Wild» : «Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé», le multimillionnaire comprend que l'épanouissement personnel passe par le partage et l'engagement.

Le Suisse fonde alors un groupe de travail, auquel il a décidé donner 90% de son argent d'ici à la fin de sa vie. Il consacre l'essentiel de sa fortune à des causes qui lui tiennent à cœur. Il soutient ainsi des projets environnementaux, des start-ups innovantes et des organisations humanitaires. «J'ai tellement d'argent», dit-il, «et d'autres ont de si bonnes idées - des projets qui aident vraiment le monde.»

«Je remarque que certains ne veulent pas me fâcher»

Toutefois, il est conscient des nombreux pièges qui guettent les personnes fortunées. Le matérialisme, par exemple: voiture de luxe, montre de luxe, yacht: il peut tout s'offrir, mais ne veut pas céder à la tentation. «Le vrai bonheur demande un certain effort», affirme-t-il. «Le fait d'accomplir quelque chose, de se dépasser et d'être récompensé à la fin. Pas en accumulant des objets coûteux.»

Il se souvient de moments absurdes, comme son vol en jet privé vers une start-up. «Ce n'est pas mon monde», reconnaît-il.

L'argent peut également mettre à l'épreuve les relations sociales. «Je remarque déjà que certains ne veulent pas me fâcher et se retiennent de faire des remarques ou des critiques», confie-t-il.

Aujourd'hui, le nouveau philanthrope préfère passer du temps avec ses enfants et faire du sport. Pour lui, la véritable richesse, c'est le temps.