«Dramatique assassinat» Un prêtre catholique tué en Vendée

ATS

9.8.2021 - 13:34

Keystone-SDA

Un prêtre a été assassiné lundi matin dans l'ouest de la France, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Un crime dont s'est accusé un Rwandais, incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes en 2020.

L’auteur, qui s’est lui-même rendu à la police, serait l’homme qui a incendié la cathédrale de Nantes en juillet 2020.
L’auteur, qui s’est lui-même rendu à la police, serait l’homme qui a incendié la cathédrale de Nantes en juillet 2020.
KEYSTONE

«Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d'un prêtre en Vendée», a annoncé sur Twitter le ministre. Il doit se rendre sur place, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en fin d'après-midi.

Selon une source proche du dossier, «un homme s'est présenté en milieu de matinée à la brigade de gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre et a dit avoir tué un ecclésiastique». Cet homme, de nationalité rwandaise, avait été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes, dans l'ouest de la France, en juillet 2020, a précisé cette source.



Le corps de la victime a été retrouvé dans les parties communes de la communauté et le suspect a été placé en garde à vue, d'après la même source. Selon les premiers éléments, la victime est décédée après avoir reçu des coups, d'après une source policière, qui écarte a priori une attaque terroriste. L'autopsie permettra de préciser les causes de la mort.

Le prêtre, âgé de 60 ans et membre de la communauté religieuse des Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, accueillait cet homme «depuis plusieurs mois», a indiqué une source policière à l'AFP. Le président Macron «exprime toute sa sympathie» à la communauté religieuse des Montfortains.

Réaction politique

Bénévole au diocèse de Nantes, le Rwandais, venu se réfugier en France, avait reconnu être à l'origine de l'incendie de la cathédrale, le 18 juillet 2020. Il avait été d'abord placé en détention provisoire avant d'être libéré sous contrôle judiciaire.

La présidente du parti d'extrême droite Rassemblement national, Marine Le Pen, a aussitôt réagi sur Twitter: «En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de #Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre», a-t-elle tweeté, y voyant la «faillite complète de l'Etat et de Gérald Darmanin».

Le ministre de l'Intérieur a répliqué sans tarder sur Twitter: «Cet étranger n'était pas expulsable malgré son arrêté d'expulsion tant que son contrôle judiciaire n'était pas levé». Il a accusé Marine Le Pen de «polémiquer sans connaître les faits».