Environnement Une fresque pour les océans en péril à Paris

ATS

6.12.2018 - 05:36

Une fresque mettant en scène cinq cétacés à Paris montre les dégâts causés par les hommes dans les océans, en particulier les tonnes de déchets de plastique (image symbolique).
Une fresque mettant en scène cinq cétacés à Paris montre les dégâts causés par les hommes dans les océans, en particulier les tonnes de déchets de plastique (image symbolique).
Source: KEYSTONE/AP The Daily Sitka Sentinel/JAMES POULSON

L'artiste japonaise Maki Ohkojima expose à l'Aquarium du Trocadéro à Paris "l'Oeil de la baleine". Cette fresque de 300 mètres carrés où nagent cinq cétacés géants recouverts de symboles de la vie et de la mort veut sensibiliser l'opinion sur les océans en péril.

En présence de la styliste et collectionneuse Agnès b. qui l'a soutenue dans son projet, Maki Ohkojima livre jusqu'au 20 janvier, au milieu des aquariums, une oeuvre hyperréaliste aux couleurs vives qui dénonce les dégâts causés par les hommes dans les océans, en particulier les tonnes de déchets de plastique.

Mais ce sont aussi d'autres agressions qui sont dépeintes sur les baleines, comme les bombes nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki. "L'oeil de la baleine" signe la fin de "Japonismes 2018", une série d'expositions des arts japonais qui a connu un grand succès à Paris notamment.

Découverte par Agnès b, Maki Ohkojima avait fait partie des six artistes invités par la styliste à embarquer sur le voilier Tara dans le cadre de la "mission Pacifique", lancée en 2016, et qui étudie notamment les effets du changement climatique sur les récifs coralliens. Elle a embarqué un mois sur ce bateau.

"J'ai vu les baleines dans les flots. L'une était morte et de nombreuses créatures de la mer venaient dévorer son corps. C'était pour moi un symbole", a-t-elle expliqué à l'AFP.

"Quelque chose d'obscène"

La célèbre créatrice de mode française, qui a ouvert plus de cent boutiques à travers le monde, a dénoncé les moyens gigantesques des flottes de pêche, notamment japonaises, "qui sont tels qu'il n'y aura plus de poissons".

Agnès b. a estimé qu'"il faut que les riches partagent" et ainsi contribuent positivement au combat pour la planète. "Le luxe aujourd'hui est quelque chose d'obscène", a-t-elle ajouté, évoquant en filigrane la crise sociale actuelle en France.

Elle doit inaugurer en 2019 dans le treizième arrondissement de Paris un nouvel espace d'arts, la Fab. Sur 1400 m2, elle organisera des expositions thématiques à partir de sa collection de plus de 5000 oeuvres.

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