Ile Maurice Une partie de l'épave du pétrolier coulée

ATS

20.8.2020 - 20:52

Une partie de l'épave du pétrolier va être coulée dans la mer.
Une partie de l'épave du pétrolier va être coulée dans la mer.
Source: KEYSTONE/EPA/MAXAR TECHNOLOGIES / HANDOUT

Les équipes de secours ont commencé jeudi le processus visant à couler au large de Maurice la proue du vraquier qui s'est échoué fin juillet sur un récif des côtes de l'île de l'océan Indien, laissant échapper des hydrocarbures et entraînant un désastre écologique.

Echoué le 25 juillet sur un récif à la Pointe d'Esny, au Sud-Est de l'île Maurice, avec 3800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel à bord, le MV Wakashio s'est brisé en deux dimanche, après une course contre la montre pour pomper le carburant qu'il contenait encore.

Le navire a laissé échappé entre 800 et 1000 tonnes de fioul de ses flancs éventrés, qui ont souillé les côtes, notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées, et les eaux cristallines qui attirent de nombreux touristes.

Deux remorqueurs ont tracté la plus importante partie de l'épave à environ 15 km au large, en pleine mer, où elle doit être coulée à une profondeur de 3180 mètres. La plus petite partie reste échouée sur le récif.

«Le sabordage du Wakashio est en cours», a fait savoir le ministère de la Pêche dans un communiqué.

Immersion

Le comité national de crise a confirmé dans un communiqué que l'immersion du bateau avait commencé vers 16h00 locales et indiqué que «le responsable des opérations de sauvetage a assuré que toute l'huile hydraulique ainsi que tous les débris flottants avaient été retirés du navire».

Selon les autorités, le lieu de l'immersion du navire – dont le propriétaire et l'armateur sont japonais – a été décidé après une large consultation d'experts et de défenseurs de l'environnement.

«Il va désormais être rempli d'eau de mer afin qu'il coule tout au fond» ce qui pourrait prendre plusieurs heures, a expliqué à l'AFP le directeur des Affaires maritimes, Alain Donat.

Happy Khambule, de Greenpeace Africa, a estimé dans un communiqué que couler le navire était la pire option: «Couler ce navire fait prendre des risques à la biodiversité et contaminer l'océan avec des quantités importantes de métaux toxiques lourds, menaçant d'autres zones également, particulièrement l'île française de la Réunion».

Le capitaine du navire et son second ont été arrêtés jeudi, mais les raisons pour lesquelles le navire, qui faisait route de Singapour vers le Brésil, est passé si près des côtes mauriciennes n'ont pas encore été révélées.

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