Les Hongkongais fabriquent eux-mêmes leurs masques de protection en raison de la ruptures de stock
La couturière Elase Wonk offre le patron de son masque à quiconque souhaitant frabiquer le sien
Masques colorés en vente dans une boutique à Hong Kong, où les habitants sont obligés de se débrouiller face à une rupture de stock
Virus: face à la pénurie, des Hongkongais fabriquent leurs masques de protection
Les Hongkongais fabriquent eux-mêmes leurs masques de protection en raison de la ruptures de stock
La couturière Elase Wonk offre le patron de son masque à quiconque souhaitant frabiquer le sien
Masques colorés en vente dans une boutique à Hong Kong, où les habitants sont obligés de se débrouiller face à une rupture de stock
Système D en pleine crise de l'épidémie du coronavirus: des Hongkongais fabriquent eux-mêmes leurs masques de protection en raison de la rupture de stock dans les pharmacies dévalisées à chaque réassort.
Pour faire face à cette pénurie, les hongkongais se tournent vers le DIY (acronyme de Do It Yourself en anglais, qui se traduit littéralement par «faire soi-même»), en fabriquant leur propre masque de protection.
«J'ai trouvé les matériaux: un mouchoir en tissu, un fil de fer et un élastique, que j'ai assemblés», explique à l'AFP Judy, 73 ans, un masque fait maison sur la bouche alors qu'elle fait ses courses dans le quartier de Wanchai.
Ce marché parallèle profite aux marchands de tissus. Dans une rue du quartier populaire de Sham Shui Po, les acheteurs marchandent dans le vacarme des machines à coudre. Leurs créations, des masques de protection colorés, sont accrochées à l’extérieure des petites boutiques.
Elase Wong, couturière, déplore le coût des masques vendus en pharmacie. Alors, elle offre le modèle du patron de son masque: «si les gens peuvent fabriquer leur propre masque, ce serait génial», estime-t-elle. «J'espère que tout le monde pourra atteindre l’autonomie».
- Atelier d'assemblage éphémère -
Le prix des masques a flambé à Hong Kong en raison de la pénurie et de la réticence du gouvernement à contrôler les prix ou recourir au rationnement, comme à Macao et Taïwan.
Le prix d'un pack de 50 masques chirurgicaux est de 300 dollars hongkongais (soit environ 36 euros), alors qu'une boîte de masques respiratoires de type N95 s'élève à 1.800 dollars hongkongais (presque 214 euros).
«Je suis choqué par le prix des masques», réagit Tong, un metteur en scène qui vient de terminer l'installation d'une ligne d'assemblage installée dans un bâtiment industriel. «J'ai fait mes petites recherches et j'ai réalisé que les masques ne sont pas compliqués à fabriquer. Pourquoi les gens devraient supporter un tel coût? Parce qu'il n'y a pas d'usine de fabrication à Hong Kong».
Il prévoit de vendre ses masques chirurgicaux sur internet pour 1 à 2 dollars hongkongais (soit entre 12 et 25 centimes d'euro), tout en limitant les ventes à une boîte par personne.
Dans une ville aussi densément peuplée que Hong Kong, les nouveaux virus «se répandront comme une traînée de poudre si personne ne porte de masque», met en garde Joseph Kwan, un expert de la santé publique de l'Université d'Hong Kong. En 2003, l'épidémie du Sras avait fait 299 morts.
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