Bahamas Bahamas: 1'300 victimes non localisées après l'ouragan

ATS

13.9.2019 - 05:58

Selon les autorités, 1300 personnes sont encore portées disparues après le passage de l'ouragan Dorian qui a ravagé le nord-ouest de l'archipel comme ici sur l'île d'Abaco (archives).
Selon les autorités, 1300 personnes sont encore portées disparues après le passage de l'ouragan Dorian qui a ravagé le nord-ouest de l'archipel comme ici sur l'île d'Abaco (archives).
Source: KEYSTONE/AP/FERNANDO LLANO

Dix jours après le passage dévastateur de l'ouragan Dorian, quelque 1300 personnes restaient non localisées aux Bahamas. Une nouvelle tempête menace de s'abattre sur le pays vendredi.

Le Centre national des ouragans (NHC) américain a indiqué qu'un nouvel avis de tempête tropicale pourrait être publié pour le centre et le nord-ouest des Bahamas et la Floride, et que des vents violents et de fortes pluies allaient s'abattre vendredi et samedi sur les îles touchées par Dorian.

La dépression susceptible de se transformer en tempête se trouvait vendredi à 02h00 à environ 380 km au sud-est des îles Abacos, avec 80% de chances de se transformer en tempête dans les 48 heures suivantes, a indiqué le NHC.

Dans le nord-ouest de l'archipel des Caraïbes dévasté par Dorian, un ouragan de catégorie 5, les autorités cherchaient encore jeudi soir à localiser 1300 personnes, contre 2500 la veille, selon les services d'urgence.

Cette baisse drastique des personnes recherchées est due aux recoupements effectués entre la liste des personnes signalées disparues par leurs proches et celle des victimes hébergées dans des centres d'urgence, a indiqué le porte-parole de l'agence bahaméenne des situations d'urgence (Nema).

Le bilan officiel reste de 50 morts, a déclaré le chef de la police de l'archipel des Caraïbes, Anthony Ferguson. Le chiffre devrait toutefois augmenter, a-t-il ajouté, demandant à la population d'être patiente, les opérations de recherches avançant lentement.

«Des centaines de morts»

«Sur la base des informations que j'ai reçues et de mon expérience, il y a des centaines de morts», a indiqué mercredi l'ancien Premier ministre bahaméen, Hubert Ingraham, au quotidien Nassau Guardian.

Environ 2000 personnes étaient encore hébergées dans des centres d'accueil sur l'île de New Providence, et 150 autres à Grand Bahama. Mais le flot des évacués d'Abaco s'est tari selon le porte-parole des services d'urgence.

Ce porte-parole a également souligné que les procédures d'expulsion avaient été suspendues pour les clandestins, en large majorité des Haïtiens, victimes de l'ouragan.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est attendu vendredi et samedi aux Bahamas afin de témoigner de la «profonde solidarité» de l'Organisation aux victimes du «terrible ouragan» Dorian.

Il y a une nécessité pour la communauté internationale «d'accroître son soutien à la population des Bahamas et à son gouvernement», a déclaré M. Guterres.

Changement climatique

Citant les Bahamas, les inondations au Mozambique, la désertification au Sahel, les incendies en Amazonie, la fonte de la glace en Arctique et la destruction des coraux, le chef de l'ONU a exhorté les dirigeants de la planète à être plus ambitieux dans la lutte contre le changement climatique.

«Tout ceci confirme ce que nous disons tous depuis peu: le changement climatique est plus rapide que nous et nous devons adopter une approche beaucoup plus ambitieuse dans ce que nous faisons» pour vaincre ce phénomène, a-t-il souligné.

Lors de son déplacement, le secrétaire général rencontrera le Premier ministre Hubert Minnis à Nassau ainsi que d'autres responsables des Bahamas. Il aura aussi des entretiens avec des victimes de l'ouragan et les équipes humanitaires qui les assistent, a précisé un communiqué de l'ONU.

Le consulat des Bahamas à Washington et plusieurs organisations humanitaires ont lancé des appels à la générosité pour venir en aide aux victimes. Ils ont demandé de préférer les dons financiers vers les comptes en banque spécialement ouverts par le gouvernement bahaméen ou vers les ONG sérieuses, plutôt que les dons en nature qui ne correspondent pas forcément aux besoins sur le terrain.

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