Santé Action internationale contre la démence

ATS

14.5.2019 - 15:15

L'obésité constitue l'un des facteurs qui favorise la démence sur lesquels l'OMS estime pouvoir oeuvrer pour lutter contre la maladie (archives).
L'obésité constitue l'un des facteurs qui favorise la démence sur lesquels l'OMS estime pouvoir oeuvrer pour lutter contre la maladie (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/TIAN WEITAO

Environ 50 millions de personnes souffrent de démence dans le monde, thématique chère à la Suisse. Face à l'extension rapide de cette maladie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé mardi à Genève des directives.

«Dans toutes les régions du monde, il y a une augmentation"de la prévalence, a affirmé devant la presse une responsable de l'institution. Chaque année, 10 millions de nouveaux cas sont observés. D'ici 2050, le nombre total de patients devrait atteindre plus de 150 millions.

«Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour réduire» les risques, insiste le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Tous les acteurs», des Etats aux proches en passant par ceux qui prennent en charge les patients, devraient s'associer à ces efforts, précise de son côté la responsable de l'organisation en charge de cette question. Impossible pour autant pour elle d'évaluer à quelle diminution ces principes publiés mardi pourraient contribuer.

Le vieillissement constitue le facteur le plus important. Mais la pathologie est aussi due à l'inactivité, au tabac, à une alimentation qui n'est pas saine et à une consommation trop élevée d'alcool. Certaines conditions médicales comme l'obésité favorisent également cette maladie. Des facteurs environnementaux pourraient aussi être responsables mais les indications sur cette question ne sont pas encore suffisantes.

Coût très élevés

Cette pathologie affecte habituellement les plus de 60 ans. Environ 60% des patients habitent des pays à revenus bas ou intermédiaires. Autre problème, les coûts sont en augmentation pour les gouvernements, les communautés et les individus, relève l'OMS. D'ici 2030, ils devraient atteindre 2000 milliards de dollars. Un impact est également lié à la productivité économique.

Porté par la Suisse, le plan d'action mondial pour une réponse à la démence avait été validé en 2017 à Genève par l'Assemblée mondiale de la santé. Outre la prise en charge des personnes déjà affectées, il demande notamment à l'OMS d'oeuvrer pour soutenir des politiques pour réduire les facteurs qui peuvent l'être.

Parmi les recommandations établies mardi, l'institution appelle à des activités mobiles et sociales, à l'assistance pour arrêter le tabac, au contrôle d'indicateurs de santé et aussi à une alimentation saine. L'OMS demande aux Etats de les adapter dans leurs politiques nationales.

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