Craintes de débordements dimancheDarmanin: au moins 51 candidats ou militants «agressés»
dv
5.7.2024 - 11:35
Quelque «51 candidats, suppléants ou militants» ont été «agressés physiquement» ces derniers jours pendant la campagne pour le second tour des élections législatives en France. C'est ce qu'a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne BFMTV.
Keystone-SDA, dv
05.07.2024, 11:35
ATS
De nombreux incidents violents ont été recensés depuis le premier tour des élections législatives anticipées le 30 juin, où le Rassemblement national (extrême droite) est arrivé largement en tête, devant la coalition de gauche du Nouveau Front populaire et la majorité présidentielle.
Dans un pays au climat politique tendu qu'il a décrit comme «une France à vif», les forces de l'ordre ont procédé à «plus d'une trentaine d'interpellations» en lien avec ces violences, a ajouté le ministre de l'Intérieur. S'il est encore «un peu tôt pour faire un profil-type» des agresseurs, Gérald Darmanin a évoqué la présence parmi eux de «gens spontanément énervés» ou de «militants politiques d'ultragauche ou d'ultradroite».
Jeudi, la justice française a ouvert une enquête pour «violences commises en réunion sur un élu public», après l'agression la veille, près de Paris, de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et de son équipe lors d'une opération de collage d'affiches électorales.
Le ministre de l'Intérieur a confirmé «redouter des débordements dimanche», jour du second tour des élections. Un total de 30'000 policiers et gendarmes, dont 5000 à Paris et sa banlieue, seront mobilisés dimanche pour que les résultats du second tour du scrutin «soient respectés quels qu'ils soient», a-t-il indiqué.
Les Français se mobilisent pour la votation de dimanche
A Wissembourg, où le RN a réalisé le meilleur score du parti en Alsace, les électeurs ne se cachent pas face au front républicain qu'a tenté de lancer une centaine de personnes rassemblées pour "faire barrage" au RN.