Stop aux «chamailleries et pinaillages»Bernie Sanders appelle à garder Biden comme candidat
ATS
13.7.2024 - 19:22
Le sénateur Bernie Sanders, figure de la gauche américaine, a appelé samedi à garder Joe Biden comme candidat des démocrates à la présidentielle. Cela malgré la pression mise sur le président pour se retirer en raison de doutes sur son état de santé.
Keystone-SDA
13.07.2024, 19:22
ATS
«Assez! M. Biden n'est peut-être pas le candidat idéal, mais il sera le candidat et doit être le candidat. Et avec une campagne efficace qui parle aux familles travailleuses de leurs besoins, il va non seulement battre M. Trump, mais le battre largement», a déclaré l'élu de gauche dans une tribune au New York Times, appelant les démocrates «à cesser les chamailleries et pinaillages».
Depuis un calamiteux débat le 27 juin face au milliardaire républicain de 78 ans, Joe Biden est assailli de vives critiques concernant son état physique et mental. Quelque 20 parlementaires l'appellent désormais à se retirer.
Mais le démocrate a encore assuré vendredi dans le Michigan qu'il serait bien candidat. «Je suis candidat et nous allons gagner», a-t-il lancé à ses partisans à Detroit.
Avantage relatif à Trump
Tous les sondages depuis le débat indiquent que la prestation calamiteuse de Joe Biden, si elle fait flamber les inquiétudes des Américains sur sa capacité à gouverner encore longtemps, ne fait pas beaucoup bouger les lignes électorales.
Mais beaucoup semblent donner un avantage relatif au républicain pour novembre. La tendance la plus inquiétante pour le démocrate reste son retard persistant dans certains Etats décisifs.
La France citée en exemple
Bernie Sanders, opposant de Joe Biden aux primaires démocrates en 2020, a affiché son soutien samedi, affirmant qu'il ferait «tout ce qui est en (son) pouvoir pour voir le président Biden réélu».
«Oui. Je le sais: M. Biden est âgé, coutumier des gaffes, a la démarche raide, et a eu un débat désastreux face à M. Trump. Mais je sais aussi cela: une élection présidentielle n'est pas un concours de divertissement. Elle ne commence ni se finit par un débat de 90 minutes», écrit-il.
Le sénateur de 82 ans prend également exemple des récentes élections législatives françaises: «Il est temps de tirer une leçon des forces progressistes et centristes en France qui, malgré leur profondes différences politiques, se sont unies cette semaine pour battre de manière franche l'extrémisme de droite».