«Une lueur d'espoir» Ce que l'on sait des deux otages libérées par le Hamas

gbi/AFP/Trad

21.10.2023

Pour la première fois depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, la milice islamiste radicale libère deux otages : les images de la mère et de sa fille font le tour du monde - et suscitent au moins un peu d'espoir.

Sur cette photo fournie par le gouvernement israélien, Judith Raanan, à droite, et sa fille Natalie, âgée de 17 ans, sont escortées par des soldats israéliens et Gal Hirsch, coordinateur spécial du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour le retour des otages, alors qu'elles reviennent en Israël de leur captivité dans la bande de Gaza, le vendredi 20 octobre 2023.
Sur cette photo fournie par le gouvernement israélien, Judith Raanan, à droite, et sa fille Natalie, âgée de 17 ans, sont escortées par des soldats israéliens et Gal Hirsch, coordinateur spécial du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour le retour des otages, alors qu'elles reviennent en Israël de leur captivité dans la bande de Gaza, le vendredi 20 octobre 2023.
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«Une lueur d'espoir», se réjouit Mirjana Spoljaric Egger, la directrice du Comité international de la Croix-Rouge. Pour la première fois depuis le début de la dernière escalade de violence au Proche-Orient, le Hamas islamiste radical a libéré deux otages vendredi : Une mère et sa fille américaines.

Une photo montre le général de brigade israélien Gal Hirsch les accueillant à la frontière de la bande de Gaza et les accompagnant en les tenant par la main.

Selon la chaîne d'information CNN, les personnes libérées sont Judith Tai Raanan, 59 ans, et sa fille de 17 ans, Natalie Raanan, originaires des environs de Chicago.

La fête d'anniversaire tourne mal 

Elles auraient été enlevées par des combattants du Hamas dans le kibboutz Nahal Oz, à seulement 1,5 kilomètre de la frontière avec la bande de Gaza.

Les Américaines s'y trouvaient pour fêter l'anniversaire d'un parent, a-t-on ajouté. Selon les médias, Judith Tai Raanan a passé la majeure partie de sa jeunesse en Israël.

Après leur libération, les deux femmes se trouvent encore en Israël pour le moment, comme l'a déclaré le bureau du chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu.

Sur X, l'ambassade des États-Unis à Jérusalem a publié une photo des deux femmes, qui les montrerait en train de parler au téléphone avec le président américain Joe Biden.

Le Qatar a servi d'intermédiaire

La libération des otages a apparemment été obtenue grâce à la médiation du Qatar. La branche militaire du Hamas a déclaré que les deux femmes étaient libérées en «réponse aux efforts du Qatar» et «pour des raisons humanitaires». Ceci afin de montrer aux citoyens américains et du monde entier que les «affirmations» négatives du gouvernement américain sur le Hamas sont infondées.

L'armée israélienne n'a pas tardé à réagir, écrivant samedi sur Telegram : «Le Hamas se présente au monde comme s'il avait rendu les femmes qu'il avait prises en otage pour des raisons humanitaires, alors que le Hamas est en réalité une organisation terroriste meurtrière qui retient en ce moment même des nourrissons, des enfants, des femmes et des personnes âgées en otage dans la bande de Gaza et continue de commettre des crimes contre l'humanité».

Biden «aux anges»

Selon la Maison Blanche, le président américain Biden est «ravi» de cette libération. «Nos concitoyennes ont subi une terrible épreuve au cours des 14 derniers jours et je suis ravi qu'elles soient bientôt réunies avec leur famille», a-t-il déclaré.

Il a remercié le Qatar et Israël pour leur «partenariat» et a déclaré que les Etats-Unis ne relâcheraient pas leur vigilance tant que tous les autres ressortissants encore retenus en otage par le Hamas ne seraient pas rentrés chez eux. 

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a demandé au Hamas de libérer tous les otages. Selon Blinken, le sort de dix autres citoyens américains n'est pas clair, certains d'entre eux étant des otages.

De son côté, la Croix-Rouge a affirmé avoir aidé à la libération des deux femmes en les emmenant en Israël. La présidente du CICR, Mirjana Spoljaric Egger, a rappelé le rôle du CICR en tant qu'«acteur neutre entre les parties en guerre». Elle a appelé à la «libération immédiate» de tous les otages.