Péninsule coréenne Charge américaine contre Pyongyang à Genève

Washington a chargé à Genève la situation des droits de l'homme en Corée du Nord, sans «parallèle» dans le monde. Quelques heures après avoir tiré des projectiles, Pyongyang a de son côté averti contre la poursuite de sanctions qui pourraient aboutir au «pire».

«La situation des droits de l'homme en Corée du Nord est déplorable», a affirmé le représentant américain lors de l'Examen périodique universel (EPU) de ce pays au Conseil des droits de l'homme. Parmi ses recommandations, il a demandé le démantèlement des camps de prisonniers et la libération des détenus politiques mais aussi un accès humanitaire sans entraves.

Avant même cette intervention, l'ambassadeur nord-coréen auprès de l'ONU à Genève Han Tae Song avait tiré le premier en ciblant à nouveau les sanctions américaines. Ces actions «sont très dangereuses» alors que la région se dirige vers une «période de paix et de réconciliation», a-t-il affirmé.

Et de mettre en garde encore sur leur effet qui pourrait faire basculer la situation «vers le pire». Quelques heures auparavant, Pyongyang avait lancé de nouveaux tirs de projectiles, pour la seconde fois en moins d'une semaine.

Pas de quoi entamer la volonté du secrétaire général de l'Union interparlementaire (UIP) Martin Chungong qui a affirmé jeudi à Genève être «très optimiste» sur une avancée pour une normalisation des relations dans la région. Il mène lui-même un dialogue avec de hauts responsables deux deux Parlements. Plusieurs d'entre eux s'étaient rencontré l'année dernière à Genève en marge de l'Assemblée de l'organisation.

Le récent sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un n'avait pas abouti à une avancée. Le second demandait une levée des sanctions trop importante selon le premier qui souhaite de Pyongyang davantage d'efforts pour la dénucléarisation de la région.