OuzbékistanDes dizaines d'avions militaires afghans interceptés, un crash
ATS
16.8.2021 - 20:51
Un avion militaire afghan s'est écrasé dimanche soir en Ouzbékistan, une ex-république soviétique d'Asie centrale qui partage une frontière avec l'Afghanistan, a déclaré lundi à l'AFP un porte-parole du ministère de la Défense. Le pays dit avoir fait atterrir une vingtaine d'avions afghans.
«L'avion militaire a traversé illégalement la frontière de l'Ouzbékistan. Une enquête est en cours» sur le crash de l'avion afghan, a déclaré Bakhrom Zoulfikarov, confirmant les informations de médias ouzbeks faisant état du crash la veille dans la province de Sourkhondario (sud), frontalière de l'Afghanistan. L'agence russe Ria Novosti a indiqué de son côté que l'avion a été abattu par la défense anti-aérienne ouzbèke.
Lundi soir, le procureur général ouzbèke a pour sa part déclaré que lors du weekend écoulé, l'Ouzbékistan avait fait atterrir «de force» à l'aéroport de Termez (sud) 22 avions et 24 hélicoptères militaires afghans ayant traversé la frontière aérienne avec 585 soldats à leur bord.
Parmi les avions ayant traversé la frontière, il y avait un avion militaire afghan qui s'est écrasé dans la province de Sourkhondario (sud), ajoute le procureur, précisant que le crash s'est produit suite à une collision entre un avion afghan et un des avions envoyés par les autorités ouzbèques pour les escorter jusqu'à l'aéroport.
«Les pilotes de ces appareils ont atterri en parachute», précise le procureur.
Bekpoulat Okboïev, un médecin dans un hôpital de la province de Sourkhondario, a déclaré lundi à l'AFP que deux patients portant l'uniforme des forces armées afghanes y avaient été hospitalisés dimanche soir. L'un des patients s'est éjecté «avec un parachute», a-t-il raconté, précisant que tous les deux souffraient de fractures.
Trois autres militaires afghans présumés ont été admis dans cet hôpital samedi, selon la même source.
Le Tadjikistan, une autre ex-république soviétique d'Asie centrale, a pour sa part indiqué aux agences de presse russes avoir autorisé l'atterrissage de plusieurs avions de l'armée afghane ayant lancé «un signal de détresse».