«Ces idéologues de gauche (...) veulent détruire notre constitution, supprimer les valeurs sur lesquelles notre magnifique pays a été bâti», a lancé Donald Trump depuis Greenville, en Caroline du Nord en référence aux quatre démocrates issues des minorités qu'il prend pour cible depuis plusieurs jours.
Le milliardaire républicain de 73 ans, qui visera en novembre 2020 un second mandat de quatre ans, s'est aussi réjoui lors de son meeting mercredi soir de l'échec au Congrès, un peu plus tôt dans la journée, d'une motion appelant au lancement d'une procédure «ridicule» de destitution contre lui.
S'il galvanise sa base électorale, Donald Trump fait un pari risqué en alimentant les tensions raciales et idéologiques et en creusant la division de l'Amérique. Ce faisant, il renonce clairement à se poser en rassembleur et mise plus que jamais sur la mobilisation de l'électorat blanc.
Donald Trump inspiré face à ses partisans
«Ces idéologues de gauche (...) veulent détruire notre constitution, supprimer les valeurs sur lesquelles notre magnifique pays a été bâti», a lancé Donald Trump depuis Greenville, en Caroline du Nord en référence aux quatre démocrates issues des minorités qu'il prend pour cible depuis plusieurs jours.
Le milliardaire républicain de 73 ans, qui visera en novembre 2020 un second mandat de quatre ans, s'est aussi réjoui lors de son meeting mercredi soir de l'échec au Congrès, un peu plus tôt dans la journée, d'une motion appelant au lancement d'une procédure «ridicule» de destitution contre lui.
S'il galvanise sa base électorale, Donald Trump fait un pari risqué en alimentant les tensions raciales et idéologiques et en creusant la division de l'Amérique. Ce faisant, il renonce clairement à se poser en rassembleur et mise plus que jamais sur la mobilisation de l'électorat blanc.
De retour sur les estrades de campagne, Donald Trump a poursuivi jeudi ses attaques contre les démocrates qui «détestent» l'Amérique. La veille, le Congrès avait condamné ses tweets «racistes».
«Ces idéologues de gauche (...) veulent détruire notre constitution, supprimer les valeurs sur lesquelles notre magnifique pays a été bâti», a-t-il lancé depuis Greenville, en Caroline du Nord. «Ce soir, nous renouvelons notre détermination à ne pas voir l'Amérique devenir un pays socialiste», a-t-il ajouté.
Devant une marée de casquettes rouges «Make America Great Again», il a cité les quatre élues démocrates issues de minorités auxquelles il avait conseillé dans un tweet de «retourner» dans leur pays d'origine, «ces endroits infestés par la criminalité».
«Renvoyez-la! Renvoyez-la!» s'est mise à scander la foule lorsque M. Trump a évoqué Ilhan Omar, l'une des deux premières femmes musulmanes élues au Congrès, qui a créé la controverse avec des commentaires sur Israël jugés antisémites par de nombreux élus.
Pari risqué
Très agressif vis-à-vis des quatre femmes qu'il qualifie désormais de «méchantes jeunes élues socialistes», M. Trump s'est montré particulièrement ironique en évoquant Alexandria Ocasio-Cortez, jeune représentante de New York. «Je n'ai pas le temps de prononcer trois noms, on va l'appeler Cortez...«, a lancé le président des Etats-Unis.
La très médiatique «AOC», benjamine de la Chambre des représentants, a déclenché une polémique mi-juin, en comparant les camps de rétention pour migrants érigés à la frontière sud des Etats-Unis à des «camps de concentration».
S'il galvanise sa base électorale, le milliardaire républicain fait un pari risqué en alimentant les tensions raciales et idéologiques et en creusant la division de l'Amérique. Ce faisant, il renonce clairement à se poser en rassembleur et mise plus que jamais sur la mobilisation de l'électorat blanc.
«Projet ridicule»
Pour les quatre élues démocrates, interrogées ensemble sur CBS, tout ceci est d'abord une manoeuvre politique de la part du président américain. «C'est une manière de faire diversion (...) pour ne pas parler des questions qui préoccupent véritablement les Américains», a souligné Ayanna Pressley.
Le milliardaire républicain de 73 ans, qui visera en novembre 2020 un second mandat de quatre ans, s'est aussi réjoui lors de son meeting mercredi soir de l'échec au Congrès, un peu plus tôt dans la journée, d'une motion appelant au lancement d'une procédure de destitution contre lui.
Cette motion a été rejetée à la Chambre des représentants contrôlée par les démocrates, illustrant la division qui règne au sein de l'opposition sur cette question. Le locataire de la Maison Blanche a salué l'échec de cette résolution, «le projet le plus ridicule qui soit».
«Quatre ans de plus»
Les tweets controversés ne semblent pas nuire à la popularité de M. Trump chez les électeurs républicains: son taux d'approbation a gagné cinq points, à 72%, selon un sondage Reuters/Ipsos réalisé lundi et mardi. Par rapport à la semaine dernière, sa cote de popularité dans l'ensemble de la population est restée stable, à 41%.
Et la question de l'immigration, un marqueur de sa campagne de 2016 qu'il compte réutiliser, fait mouche. Selon une enquête du centre de recherche Pew publiée mercredi, 57% des républicains estiment que les Américains «risquent de perdre leur identité en tant que nation» si le pays est «trop ouvert» aux immigrants.
Revenant longuement sur sa victoire de 2016, «une des soirées les plus extraordinaires de l'histoire de la télévision», M. Trump a lancé: «Nous devons le refaire», face à une foule enthousiaste qui a réagi en scandant «Quatre ans de plus».
Le clan Trump en images
Le clan Trump (de gauche à droite): Eric Trump et son épouse Lara, Donald Trump derrière son fils cadet Barron, Melania Trump, Vanessa Trump avec son mari Donald Trump Jr. et leurs enfants Kai et Donald Trump III, Ivanka Trump et son mari Jared Kushner, ainsi que Tiffany Trump. Qui sont donc les membres de la nouvelle famille présidentielle américaine? Voici une brève présentation des différents membres de la famille Trump.
Melania (*1970), la troisième épouse de Donald Trump (*1946), a grandi en Slovénie. À l'âge de 16 ou 17 ans, elle s'est lancée dans le mannequinat et est partie pour les États-Unis. Elle a rencontré Donald Trump en 1998, à l'occasion d'une fête. Les deux tourtereaux se sont mariés en 2005. Melania Trump a déjà déclaré qu'en sa qualité de First Lady, elle se ferait «l'avocate des femmes et des enfants.»
Donald Trump Jr. (*1977) est le fils aîné de Donald Trump, issu de son premier mariage avec Ivana Trump. Donald Jr. a suivi des études d'économie à l'Université de Pennsylvanie et est vice-président de la Trump Organisation, aux côtés d'Ivanka et Eric.
L'ancien mannequin Vanessa Trump (*1977) est marié à Donald Jr. depuis 2005. Le couple a cinq enfants. Elle a demandé le divorce en 2018.
Ivanka Trump (*1981) est considérée comme la chouchoute de Donald Trump. Ivanka, qui est titulaire d'une licence en sciences économiques, aurait joué un rôle déterminant dans la réussite de la campagne de son père. Il se murmure qu'elle pourrait à l'avenir se voir confier des missions dignes d'une First Lady. Avant de rejoindre la Trump Organisation, Ivanka travaillait dans le mannequinat et avait créé sa propre marque de mode.
Ivanka Trump est mariée à l'entrepreneur immobilier et éditeur de presse milliardaire Jared Kushner (*1981), avec qui elle a trois enfants. Jared Kushner est issu d'une famille juive aisée, qui soutenait essentiellement le parti démocrate par le passé. Jared a été l'un des principaux conseillers de Trump durant la campagne présidentielle.
Eric Trump (*1984) est le plus jeune fils de Donald Trump et de sa première femme Ivana Trump. Eric a étudié la gestion et les finances à l'Université de Georgetown, à Washington, et travaille au sein de la Trump Organisation depuis 2006. Eric possède également le plus grand domaine viticole de Virginie, la «Trump Winery».
Eric Trump est marié à Lara Yunaska (*1982). Lara a étudié les sciences de la communication et le français. Elle a travaillé en tant que coach fitness et journaliste.
Donald Trump est resté marié avec sa première femme Ivana (*1949) de 1977 à 1992. Ils ont eu trois enfants ensemble: Donald Jr., Ivanka et Eric.
Tiffany Trump (*1993) est considérée comme la grande inconnue du clan Trump. Elle est née du second mariage de Donald Trump avec l'actrice Marla Maples. Tiffany a obtenu son diplôme en sociologie et développement urbain à l'Université de Pennsylvanie.
Barron (*2006) est le plus jeune fils de Donald Trump et le seul qu'il a eu avec Melania. Barron s'est fait connaître durant le discours de victoire de Donald Trump. Il était trois heures du matin, et le garçonnet piquait constamment du nez.
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