Grande-Bretagne Johnson veut régulariser les clandestins

ATS

13.7.2019 - 19:43

M. Johnson a plaidé pour que le Royaume-Uni se montre «plus ferme» avec les immigrés qui tentent d'entrer illégalement dans le pays et «plus compatissant envers ceux qui sont déjà ici» (archives).
M. Johnson a plaidé pour que le Royaume-Uni se montre «plus ferme» avec les immigrés qui tentent d'entrer illégalement dans le pays et «plus compatissant envers ceux qui sont déjà ici» (archives).
Source: KEYSTONE/EPA POOL/NEIL HALL / POOL

Boris Johnson, favori pour devenir le prochain Premier ministre britannique, a proposé samedi de régulariser le statut des immigrés clandestins. Il avait déjà évoqué cette idée quand il était maire de Londres.

Ce geste envers les personnes en situation irrégulière, dont il a estimé le nombre à environ 500'000 rien qu'à Londres, devrait cependant selon lui s'accompagner de mesures visant à empêcher de nouvelles entrées illégales de migrants afin d'éviter un «effet d'aubaine».

Alors qu'il faisait campagne à Wyboston, dans l'est de l'Angleterre, M. Johnson a évoqué «les personnes qui sont ici depuis 12 ans ou plus, depuis longtemps» et «n'ont pas eu de problèmes avec la justice (...), ont travaillé dur, mais ne peuvent pas payer d'impôt et ont toujours un statut illégal»,

«Je ne pense pas qu'il soit raisonnable de penser que nous pouvons expulser un si grand nombre de personnes. Nous devons réfléchir à la façon de régulariser leur statut», a-t-il déclaré.

Il a souligné que, malgré les efforts affichés du gouvernement conservateur pour lutter contre l'immigration clandestine, «c'est plus ou moins ce que nous faisons déjà» et que le nombre d'expulsions est «extrêmement bas». «Ce que je propose ne ferait pas une grande différence (...) ça consisterait à régulariser une situation existante», a-t-il dit.

Fermeté et compassion

M. Johnson a plaidé pour que le Royaume-Uni se montre «plus ferme» avec les immigrés qui tentent d'entrer illégalement dans le pays et «plus compatissant envers ceux qui sont déjà ici».

Il avait milité avec ferveur pour que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne lors du référendum de juin 2016, une campagne dominée par les promesses de contrôler davantage les flux migratoires en mettant fin à la libre circulation des ressortissants de l'Union européenne. L'ancien maire de Londres défend cependant l'immigration, affirmant que cela constitue un des facteurs du dynamisme de la capitale et du sud-est de l'Angleterre.

Il a répété que s'il était élu, il introduirait un système d'immigration à points, basé sur les compétences et l'offre d'emploi.

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