Péninsule coréenne Kim Jong-un tacle Washington en Russie

ATS

26.4.2019 - 03:46

Le leader nord-coréen Kim Jong-un a invité le président russe Vladimir Poutine à lui rendre visite dans son pays, et cette offre a été «promptement acceptée», a rapporté vendredi l'agence nord-coréenne KCNA.
Le leader nord-coréen Kim Jong-un a invité le président russe Vladimir Poutine à lui rendre visite dans son pays, et cette offre a été «promptement acceptée», a rapporté vendredi l'agence nord-coréenne KCNA.
Source: KEYSTONE/EPA SPUTNIK POOL/ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK / KREMLIN PO

Le leader nord-coréen Kim Jon-un estime que les Etats-Unis ont été «de mauvaise foi» lors de son sommet avec le président Donald Trump à Hanoï en février. Il l'a fait savoir à son homologue russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre jeudi à Vladivostok.

Ce tout premier sommet Poutine-Kim dans l'Extrême-Orient russe était l'occasion pour le leader nord-coréen, en quête de soutien, de raviver «les liens historiques» avec Moscou pour arriver à une «relation plus stable et plus solide». Mais tard dans la nuit, l'agence d'Etat de Pyongyang a publié des commentaires faits par le dirigeant nord-coréen auprès de son homologue russe, affichant une tonalité offensive à l'égard des Etats-Unis.

«La situation dans la péninsule coréenne et dans la région se trouve actuellement dans une impasse et a atteint un point critique», a déclaré le dirigeant nord-coréen, selon KCNA. M. Kim a dit à M. Poutine que la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne dépendent entièrement de l'attitude des Etats-Unis et que son pays «se préparera à toutes les situations possibles».

M. Kim a aussi averti dans le même texte que la situation «pourrait retrouver son état initial, les Etats-Unis ayant adopté une attitude unilatérale de mauvaise foi lors du second sommet Corée du Nord-Etats-Unis récemment», tenu dans la capitale vietnamienne en février.

«Ouverte et amicale»

A Hanoï, théâtre du deuxième sommet Trump-Kim après celui de juin 2018 à Singapour, la Corée du Nord avait cherché à obtenir un allégement immédiat des sanctions internationales décidées pour la contraindre de renoncer à ses armes atomiques. Mais les discussions avaient été écourtées en raison de désaccords profonds avec Washington, notamment sur les concessions que Pyongyang était prêt à faire.

La semaine dernière, Pyongyang avait haussé le ton en se livrant à une attaque d'une rare violence contre Mike Pompeo, exigeant que le secrétaire d'Etat américain ne participe plus aux discussions sur la dénucléarisation. «Ça va être mouvementé. Ça va être difficile», avait réagi M. Pompeo sur la chaîne américaine CBS mercredi, se montrant prudent sur la suite du dialogue.

Mais entre MM. Kim et Poutine, c'était plus simple jeudi. «Je suis content du résultat: Kim Jong-un est quelqu'un d'assez ouvert, prêt à parler de tout», s'est félicité M. Poutine devant la presse à la fin de la rencontre, première à ce niveau depuis celle en 2011 entre l'ex-président Dmitri Medvedev et Kim Jong Il. «C'est quelqu'un d'assez intéressant, un interlocuteur dense».

Le leader nord-coréen, qui a qualifié d'«ouverte et amicale» la rencontre de Vladivostok, a invité M. Poutine à lui rendre visite dans son pays «au moment opportun», et cette offre a été «promptement acceptée», selon KCNA.

Les images du jour

Retour à la page d'accueil