Elle devait être «un pas important dans la bonne direction». Lundi, la réunion du Comité constitutionnel syrien, la première en neuf mois, a été suspendue à Genève par l'ONU en raison de trois cas de Covid. L'incertitude plane sur les discussions.
Trois membres des délégations ont été testés positifs au coronavirus. La réunion «est actuellement suspendue», a affirmé dans une déclaration le bureau de l'émissaire des Nations Unies sur la Syrie Geir Pedersen. Après avoir informé les autorités suisses et l'ONU à Genève, celui-ci a décidé de «mesures immédiates» pour atténuer toute menace.
Les 45 membres du petit groupe du Comité, chargé des détails de la future Constitution, sont répartis à parts égales entre soutiens du gouvernement, opposants et représentants de la société civile. Ils ont tous été testés avant et après leur arrivée en Suisse.
«Nous allons voir quelles sont les recommandations» des autorités suisses et «nous déciderons si nous nous réunissons» mardi ou non, avait dit auparavant à quelques journalistes le co-président du Comité, désigné par l'opposition, Hadi al-Bahra. Dans l'immédiat, il n'était pas clair au sein de quelle délégation les cas ont été identifiés.
Discussion «positive», selon l'opposition
Ceux-ci ne viennent a priori pas du groupe de l'opposition, a dit M. al-Bahra, alors que la délégation nommée par le gouvernement ne s'est pas exprimée devant la presse. Il n'était pas non plus certain si tous ces Syriens devront observer une quarantaine à leur hôtel ou non. «Tout dépend de qui était assis à côté de qui», a dit le co-président, alors que les travaux de la 3e réunion du Comité constitutionnel avaient débuté dans la matinée.
Tous les participants se sont retrouvés dans la même salle avec des masques et une distanciation physique stricte. Autre composante, il n'était pas prévu que les différents groupes se parlent directement.
L'opposition est résolue à rester à Genève le temps qu'il faudra après une première discussion «positive» lundi. Face aux «souffrances» des Syriens après neuf ans de conflit et en pleine pandémie, «nous espérons» que la délégation désignée par le gouvernement fera preuve de la «même responsabilité nationale», a encore affirmé M. al-Bahra.
Les deux premières rencontres du Comité en fin d'année dernière, qui avaient permis pour la première fois une discussion dans une même salle des membres favorables au président syrien Bachar al-Assad et des opposants, avaient achoppé sur l'ordre du jour. En mars dernier, un accord avait été trouvé sur cette question, mais le coronavirus avait alors rendu impossible toute réunion physique entre les différentes parties.
«Processus long et compliqué»
Il y a quelques jours devant la presse, M. Pedersen avait appelé les 45 personnes arrivées à Genève à entamer des «discussions de fond», souhait également relayé par les Etats-Unis. Il avait rencontré séparément ce week-end les co-présidents du comité doté de 150 membres dans son format plus large, celui nommé par le gouvernement, Ahmad al-Kuzbari, et M. al-Bahra. Il a également vu les 15 représentants de la société civile qu'il avait lui-même désignés.
Avec un gouvernement d'unité nationale et des élections, la Constitution constitue l'un des volets prévus par le Conseil de sécurité de l'ONU. S'il estime que cette nouvelle réunion constitue un «pas important dans la bonne direction», M. Pedersen a rappelé que la discussion n'est que «le début d'un processus long et compliqué». Il souhaite aussi que les parties oeuvrent à un rapprochement en libérant les détenus et en donnant des indications sur les personnes disparues.
La réunion a eu lieu alors qu'une explosion d'un gazoduc dans la nuit de dimanche à lundi en Syrie a été considérée comme un «acte terroriste» par les autorités de ce pays. En plus de neuf ans de conflit, des millions de personnes ont été déplacées. Des millions restent réfugiées. Les violences ont fait au total près de 390'000 victimes, selon l'ONU.
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