Pesticides La Commission européenne abaisse sa proposition sur le glyphosate

ATS

2.11.2017 - 12:22

Strasbourg

La Commission européenne a revu à la baisse mardi sa proposition de renouvellement de la licence du glyphosate dans l'UE, a annoncé le porte-parole de l'institution. Elle proposera une durée entre cinq et sept ans pour sa prochaine autorisation.

Le comité chargé du dossier, composé d'experts de chaque Etat membre, se réunit mercredi à Bruxelles. Et le représentant de la Commission a pour mandat "de chercher à atteindre un renouvellement entre 5 et 7 ans", a indiqué le porte-parole, Margaritis Schinas, lors d'une conférence de presse à Strasbourg. Jusqu'à présent, la proposition de l'exécutif européen portait sur une durée de 10 ans.

Ce changement décidé par la Commission est intervenu quelques instants après le vote d'une résolution au Parlement européen en faveur d'une disparition progressive du glyphosate d'ici cinq ans. Il s'agit d'un simple avis sans valeur contraignante, mais les eurodéputés y exhortent la Commission et les Etats membres à abandonner l'idée d'un renouvellement pour la prochaine décennie.

"Nous voulons que toute décision soit faite autour d'une majorité de nos Etats membres la plus grande possible. Nous avons donné mandat à notre représentant (...) pour travailler dans cette direction", a expliqué M. Schinas.

Pression du parlement

La décision de faire évoluer la position de la Commission a été prise par l'ensemble des commissaires européens. Elle tient compte de "l'évaluation des risques" réalisée par le Parlement européen et a été prise "à la lumière de tous les éléments disponibles en Europe et à l'international", a précisé le porte-parole.

Les eurodéputés se sont prononcés mardi en faveur d'une élimination progressive du glyphosate dans l'UE d'ici à la fin 2022. Ils ont voté une résolution non contraignante en ce sens par 355 voix pour et 204 contre (et 111 abstentions).

Cette résolution fait écho à la voix de 1,3 million de citoyens qui ont signé une pétition adressée à la Commission européenne pour demander l'interdiction de la substance.

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