Portugal Les Portugais renouvellent leur Parlement

ATS

6.10.2019 - 06:30

«Avec moi, les Portugais savent qu'il n'y aura ni radicalismes ni retours en arrière», a déclaré le premier ministre portugais sortant, António Costa (archives).
«Avec moi, les Portugais savent qu'il n'y aura ni radicalismes ni retours en arrière», a déclaré le premier ministre portugais sortant, António Costa (archives).
Source: KEYSTONE/AP/ARMANDO FRANCA

Porté au pouvoir grâce à une alliance avec l'extrême gauche, le socialiste António Costa part favori des législatives de dimanche au Portugal avec à son actif le redressement de l'économie. Selon les sondages, il est crédité de 36 à 39% des intentions de vote.

Son principal adversaire, le parti social-démocrate (PSD, centre droit) de l'ancien maire de Porto, Rui Rio, obtiendrait lui de 25 à 30% des voix.

S'il se confirmait, un tel résultat renforcerait sensiblement les socialistes au sein du nouveau parlement de 230 sièges, mais sans leur offrir la majorité absolue. Ce qui obligera M. Costa à chercher des appuis parmi les autres formations de gauche.

Les bureaux de vote ouvrent à 09h00 (heure en Suisse) et des projections à la sortie des urnes sont attendues dès 21h00.

Après les années de coupes budgétaires sévères qui ont suivi le sauvetage financier du pays par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en 2011, l'ex-maillon faible de la zone euro se porte beaucoup mieux.

Forte croissance, déficit en baisse

La croissance est au plus haut depuis le début des années 2000 (3,5% en 2017 et 2,4% en 2018), le chômage est revenu à son niveau d'avant-crise et le déficit public devrait être ramené à 0,2% cette année.

La recette du socialiste – accélérer la levée des mesures de rigueur imposées par les bailleurs de fonds du Portugal tout en profitant de la conjoncture favorable pour continuer à réduire le déficit – a été son meilleur argument électoral.

«Avec moi, les Portugais savent qu'il n'y aura ni radicalismes ni retours en arrière», a déclaré M. Costa vendredi, au côté de son populaire ministre des finances, le président de l'Eurogroupe Mario Centeno.

Rui Rio a déjà semblé accepter sa défaite. «Ce serait agréable de pouvoir dire que je suis presque sûr de gagner, mais ce n'est pas le cas», a reconnu vendredi le chef de l'opposition de droite. Le chef du PSD a toutefois réussi ces dernières semaines à réduire l'écart le séparant d'António Costa dans les sondages.

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