Etats-Unis Les preuves «s'accumulent» contre Trump

ATS

16.10.2019 - 02:46

Adam Schiff, à gauche sur le cliché, est le responsable de l'enquête à la chambre des représentants, alors que Nancy Pelosi est la présidente de cette même chambre.
Adam Schiff, à gauche sur le cliché, est le responsable de l'enquête à la chambre des représentants, alors que Nancy Pelosi est la présidente de cette même chambre.
Source: KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK

Les démocrates américains ont affirmé mardi qu'ils accumulaient les éléments à charge en vue de destituer le président américain Donald Trump. 

Selon eux, il y a de plus en plus de preuves d'une entrave au travail du congrès de la part du gouvernement Trump.

Les élus démocrates de la chambre des représentants cherchent à déterminer si Donald Trump a abusé de sa fonction pour forcer Kiev à enquêter sur l'ancien vice-président démocrate Joe Biden, en lice pour l'affronter lors de la présidentielle de 2020.

A l'occasion de la rentrée parlementaire mardi, la chef des démocrates au congrès, Nancy Pelosi, et le responsable de l'enquête à la chambre, Adam Schiff, ont déploré le refus du gouvernement de fournir des documents. Le vice-président Mike Pence, le ministère de la défense, la direction du budget de la Maison-Blanche et l'avocat personnel du président, Rudy Giuliani, se sont soustraits mardi aux injonctions du congrès.

Selon Adam Schiff, «il y a de plus en plus de preuves d'une entrave au travail du congrès» de la part de l'administration Trump. La Maison-Blanche reproche en particulier à Nancy Pelosi de ne pas avoir organisé de vote en séance plénière à la chambre des représentants pour initier cette procédure de destitution, contrairement aux précédents les plus récents (contre Richard Nixon en 1974 et Bill Clinton en 1995).

Rudy Giuliani, «une grénade dégoupillée»

«Il n'y a pas d'obligation à avoir un vote et à ce stade. Nous n'aurons pas de vote», a répliqué la chef démocrate, s'appuyant sur une lecture contraire de la constitution.

«Nous continuons malgré tout à recueillir des informations bonnes et importantes de témoins courageux», a précisé Adam Schiff, en référence notamment à l'audition la veille d'une diplomate, Fiona Hill, qui fut conseillère à la Maison-Blanche sur l'Ukraine et la Russie jusqu'à cet été.

Selon plusieurs médias, elle a expliqué aux élus que l'ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton s'était alarmé des efforts déployés par M. Giuliani auprès du gouvernement de Kiev pour qu'il rassemble des éléments compromettants sur Joe Biden. M. Bolton voyait l'ancien maire de New York «comme une grenade dégoupillée prête à faire sauter tout le monde».

Manoeuvres de trafiquant de drogue

Rudy Giuliani a cherché pendant des mois à convaincre Kiev d'ouvrir une enquête sur le groupe gazier Burisma qui employait le fils de Joe Biden, Hunter. Pour ce faire, il avait noué des contacts avec des intermédiaires en parallèle des canaux officiels de la diplomatie américaine.

John Bolton, démis de ses fonctions en septembre, aurait, selon Mme Hill, comparé les efforts de l'avocat du président et du chef de cabinet de la Maison-Blanche, Mick Mulvaney, à des «manoeuvres de trafiquants de drogue».

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