Les Etats-Unis étudient encore d'éventuelles dérogations à leurs sanctions contre l'Iran et tout pays ou entreprise qui continuera à échanger avec lui après le 4 novembre. Tels sont les propos émis vendredi par le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.
Il a toutefois affiché une nouvelle fois la fermeté de l'administration de Donald Trump. "Il y a encore un certain nombre de décisions en attente avant la date butoir du 4 novembre, que nous devons prendre au sujet des dérogations, d'éventuelles dérogations", a dit le chef de la diplomatie américaine au cours d'une conférence de presse.
En réponse à une question, il a notamment assuré ne pas savoir si des sanctions frapperaient des dirigeants de Swift, le système international de transactions financières transfrontalières, s'ils continuent d'accepter de jouer les opérateurs pour le compte de l'Iran. Selon des médias américains, l'administration américaine est divisée à ce sujet.
Le 4 novembre
Le président Trump a annoncé le 8 mai son retrait de l'accord international de 2015 censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, qu'il juge trop laxiste. Il a rétabli, à cette occasion, toutes les sanctions américaines levées dans le cadre de cet accord, y compris les sanctions secondaires qui frappent les entreprises ou pays étrangers qui continueraient de faire affaire avec Téhéran.
Ces derniers doivent donc choisir entre leurs investissements en Iran et leur accès au marché américain. Washington leur avait donné un délai pour se retirer du marché iranien: les dernières sanctions, concernant les transactions financières et le pétrole, entreront en vigueur après le 4 novembre.
"Ne vous y trompez pas, après le 4 novembre, il y aura des règles foncièrement différentes pour quiconque jugera nécessaire de faire affaire avec la République islamique d'Iran, c'est un grand jour", a lancé vendredi Mike Pompeo, soulignant que beaucoup de pays commençaient sans attendre à se désengager.
Arrêt complet
Les Etats-Unis demandent notamment à tous les pays de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d'ici le 4 novembre s'ils veulent éviter les sanctions américaines. Mais certaines dérogations ne sont pas exclues, notamment à l'égard de l'Inde, qui dépend fortement du pétrole iranien.
L'Union européenne, très attachée à l'accord sur le nucléaire iranien, a tenté par tous les moyens d'obtenir de plus vastes dérogations, mais s'est jusqu'ici heurtée à un mur côté américain.
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